Someday You'll Return

Someday You’ll Return : une randonnée terrifiante dans les bois

Les amateurs de jeux d’horreur ont été bien servis durant cette génération. On a qu’à penser à des titres comme Outlast, Blair Witch ou Resident Evil VII qui ont terrifié les gamers. Certains d’entre eux ont d’ailleurs inspiré le plus récent jeu du genre qui a capturé mon attention. Someday You’ll Return est la plus récente création du studio tchèque CBE Software qui exploite le côté horreur psychologique et qui vous fera vivre bien des sensations.

Fiche Technique Someday You’ll Return

  • Date de sortie : 5 mai 2020
  • Style : Jeu d’horreur et d’aventure
  • Classement ESRB / PEGI : TBC
  • Développeur : CBE Software
  • Éditeur : CBE Software
  • Langue d’exploitation : Anglais uniquement
  • Disponible sur PC seulement pour le moment
  • Testé sur Razer Blade 15 avec RTX 2070 (2019)
  • Prix lors du test : 35,99 $ CA / 26,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur
  • À noter que l’éditeur n’influence aucunement notre processus d’évaluation

Une randonnée dans une forêt tchèque

Someday You’ll Return nous place dans la peau de Daniel, un père à la recherche de sa fille Stella qui s’est enfuie dans les bois. Notre protagoniste connaît tous les recoins de cet endroit où les gens font habituellement de la randonnée, mais il avait promis de ne pas y remettre les pieds. Heureusement, Daniel a aussi un GPS sur son téléphone qui lui permet de retracer exactement où se retrouve sa fille. Cependant, le signal n’est pas fameux et Stella semble s’aventurer de plus en plus profondément dans la forêt. Mais qu’est-ce qui se cache dans ces bois ? Et pourquoi la jeune fille s’éloigne-t-elle constamment de son père ?

Someday You'll Return

Alors, le jeu propose une balade d’une bonne quinzaine d’heures qui explore des thèmes pas évidents. De la paternité en passant par les mensonges, vivre avec un lourd passé et la peur, ce n’est pas facile d’être dans la peau de Daniel. Peu à peu, la trame narrative va se dévoiler et on va découvrir que les terribles monstres qu’aperçoit notre protagoniste ne sont pas nécessairement les plus effrayants.

Or, si l’histoire de Someday You’ll Return est intéressante et prenante, notre personnage l’est un peu moins. Daniel a constamment la même voix un peu monotone qui vibre constamment sur le même ton. On dirait que peu importe la situation, il a toujours l’air un peu furieux et dans certains cas c’était assez peu crédible. Cet aspect s’est avéré plus frustrant encore du fait qu’il parle souvent seul. Les quelques moments avec d’autres personnages corrigent partiellement la situation, mais il y en a trop peu.

Plus qu’un simulateur de marche

Ensuite, le plus récent titre de CBE Software nous donne peut-être une vibe de Walking Simulator au départ, mais c’est plus que ça. Sans compromettre le côté narratif qui est très présent, Someday You’ll Return exploite quelques mécaniques intéressantes pour pousser la jouabilité. Il y a, entre autres, une panoplie d’items cachés dans l’environnement qu’il faut obtenir pour débloquer certains endroits. C’est souvent présenté sous la forme de casse-têtes pas trop complexes et qui requièrent juste un bon sens du jugement.

De plus, il y a aussi notre coffre à outils qui va être utile par moment pour trouver quelques secrets, réparer des objets ou les démonter. Il va être mis à contribution à maintes reprises et c’est souvent vers celui-ci qu’on va se retourner lorsqu’on est coincé. Par contre, il y a assez d’outils pour qu’on puisse facilement s’y perdre alors mieux vaut être alerte.

Puis, il y a notre petit laboratoire portatif qui sert à concocter toutes sortes de potions. Pour se faire, il faut cueillir les fleurs qui sont sur notre chemin et suivre les instructions de notre almanach pour les préparer. D’ailleurs, ils sont indispensables pour progresser, car notre personnage souffre de vertige et est même infecté d’un poison qui l’empêche d’avancer. Cependant, le labo n’est pas exploité énormément et on reste assez en surface. Les recettes sont limitées et les mécaniques ne changent donc que très peu.

Bref, même si on fait beaucoup de marche et d’exploration, Someday You’ll Return va plus loin que les Dear Esther ou les What Remains of Edith Finch de ce monde. Du moins, on parle seulement du point de vue des mécaniques de jeu et non de la qualité de l’histoire.

Someday You'll Return femme

Une approche qui fait très Blair Witch

Selon moi, la plus grande qualité du jeu est la qualité de son ambiance. C’est évident que ce n’est pas un genre pour tout le monde, mais personnellement, j’aime les histoires d’horreur psychologique. J’adore le film Blair Witch et j’ai beaucoup aimé la nouvelle approche de Resident Evil VII ou celle de The Evil Within 2. Alors, c’est sans surprise que j’ai aimé l’ambiance de Someday You’ll Return.

Someday You'll Return créature

Comme le titre se passe pratiquement entièrement dans les bois, le sentiment de solitude et l’inquiétude qui en découle sont bien présents. En effet, la forêt est plutôt dense et comme on s’y retrouve assez longtemps, ce n’est pas long que la nuit tombe et que notre vision soit diminuée. Or, cet aspect doublé du fait qu’on n’a aucune interface rend l’expérience plus difficile. En fait, nos seuls points de repère sont les mêmes qu’on retrouve lorsqu’on fait une randonnée dans un sentier pédestre. Il faut s’en tenir à suivre les traces de la piste et la trame narrative pour avancer. De fait, ce n’est pas facile parce que la forêt est un vrai labyrinthe alors il faut être attentif.

Enfin, comme Outlast 2 et Blair Witch, Someday You’ll Return met beaucoup de l’avant la sorcellerie. Notre personnage a beaucoup de visions souvent troublantes, mais qui paraissent tellement réelles qu’on les mélange facilement avec la réalité. Il y a, par exemple, une sorte de créature qui ressemble à un humain mutant qui nous intercepte à quelques reprises ainsi que quelques endroits qui semble tirer directement de l’enfer. Puis, on retrouve aussi plusieurs éléments qui tournent autour de l’occultisme et qui sont vraiment étranges. Bref, la combinaison de tout ça peut vite prendre le dessus sur notre mental et c’est ce que j’aime dans les jeux du genre.

Someday You'll Return Scary

Verdict sur Someday You’ll Return

En conclusion, Someday You’ll Return est un jeu immersif avec une bonne trame narrative, mais qui a ses défauts. En plus de son protagoniste trop monotone, il y a quelques sections qui sont mal remplies et qui diminuent l’expérience. La question reste : est-ce qu’on finit par passer par-dessus ? La réponse est oui, parce qu’ultimement on recherche notre fille et un père ferait évidemment tout pour son enfant. L’histoire est aussi pleine de mystères qu’on voudra résoudre et l’ambiance terrifiante va facilement retenir les fans du genre. Du côté visuel, le titre peut paraître vieux par moment, mais quelques scènes spectaculaires de la nature vont vous charmer. Bref, selon moi, pour un jeu à budget limité, il livre la marchandise et en offre amplement pour notre argent.

Someday You'll Return
Someday You’ll Return : une randonnée terrifiante dans les bois
"Someday You'll Return nous plonge dans une aventure narrative hautement immersive qui mélange bien le côté horreur et psychologique que les fans du genre aiment. Bien que certains défauts comme quelques longueurs et un protagoniste un peu ennuyeux minent l'expérience, le résultat demeure un jeu indie surprenant. "
7.5
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Anthony Gravel
Anthony est notre rédacteur chef et il écrit des tests depuis une dizaine d'années. Il a d'abord commencé avec le podcast de l'Épée Légendaire avant de rejoindre Geeks & Com' quelques années plus tard. On peut dire qu'il aime presque tous les styles, mais il a quand même un petit faible supplémentaire pour les jeux narratifs et les JRPG !