Guardians of the Galaxy

Guardians of the Galaxy : un mélange réussi pour Eidos Montréal

À peine quelques mois après avoir levé le voile sur le projet, Marvel’s Guardians of the Galaxy d’Eidos Montréal débarque sur toutes les consoles. Après Deus Ex, Thief et Shadow of the Tomb Raider, l’ombre du dernier projet Avengers flottait au-dessus du studio québécois. Cependant, mon premier aperçu m’a vite fait réaliser que c’était un jeu bien différent et développé indépendamment de l’autre. Alors, est-ce qu’Eidos nous aura livré un autre AAA de qualité ou est-ce qu’il tombera vite dans l’oubli ?

Fiche Technique de Guardians of the Galaxy

  • Date de sortie : 26 octobre 2021
  • Style : Action-Aventure
  • Classement ESRB / PEGI ESRB T / PEGI 12
  • Développeur : Eidos Montréal
  • Éditeur : Square Enix
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Disponible sur PS4, Xbox One, PS5, Xbox Series X/S, PC, GeForce Now et Switch (via cloud)
  • Testé sur PlayStation 5
  • Prix lors du test : 79,99$ CAD / 69,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par léditeur

Une histoire de famille

Les événements du jeu Guardians of the Galaxy se déroule plusieurs années après une importante guerre impliquant plusieurs personnages clé de l’univers Marvel. Peter Quill aka Star-Lord fait équipe avec Groot, Drax, Rocket et Gamora pour former les Gardiens de la Galaxy qui sont tous réunis depuis peu. Alors que le groupe s’apprivoise encore peu à peu, ils décident de partir en mission pour capturer une terrible créature à échanger pour une bonne cagnotte. Malheureusement, les choses ne se passent pas exactement comme prévu et ils provoquent un terrible accident qui entraînera une série de catastrophes mettant en péril l’univers. Malgré les nombreux différends du groupe, ils devront se retrousser les manches et faire amende honorable pour restaurer la paix intergalactique.

Ensuite, lorsqu’on se lance dans l’univers des Gardiens, on s’attend à une aventure drôle qui orbite autour d’un groupe de mésadaptés qui apprennent à s’accepter. Or, c’est effectivement ce qu’Eidos nous livre alors que les thèmes de l’acceptation et de la famille sont très centraux. Ça prend très peu de temps avant qu’on s’attache à chacun des personnages et qu’on ressente beaucoup d’empathie pour ce qu’ils ont vécu. Le studio a fait du très bon boulot pour insérer des conversations poignantes et de nombreux détails dans le décor afin de garnir son histoire. Même que chaque fois qu’il y avait une mésentente entre les personnages, je me sentais mal et je voulais trouver vite une solution pour les réconcilier.

Guardians of the Galaxy

Un peu d’humour, mais beaucoup de sérieux aussi

De plus, l’humour est crédible et s’insère bien dans chaque scène de Guardians of the Galaxy. Selon moi, ça passe beaucoup par la personnalité unique de chaque personnage et par les contextes particuliers dans lesquels les scénaristes nous placent. J’ai, par exemple, en tête une scène où Drax nous démontre ses capacités de charmeur de manière très inattendue. Ça nous mène à un long échange très comique. Sans oublier Rocket qui est toujours grognon et qui nous fait bien sentir ce côté de sa personnalité avec son sarcasme omniprésent.

Ultimement, on incarne Peter Quill et c’est lui le personnage central, même si le jeu ne délaisse pas du tout les autres. La quête identitaire de Star-Lord est très présente et son côté maladroit fait de lui un protagoniste auquel on s’identifie. J’avais peur qu’on tombe dans le côté un peu fendant et désagréable du personnage, mais c’est loin d’être le cas. On expose beaucoup plus son côté tendre et humain. Or, même si l’humour prend parfois le dessus, on sent bien qu’il veut juste faire son mieux pour l’équipe. D’ailleurs, les développeurs exposent bien l’évolution de son leadership et la dynamique du groupe qui évolue constamment.

Enfin, on a souvent un choix de répliques ce qui nous permet de tracer quel genre de Peter on veut mettre de l’avant. J’ajouterais que les choix ont un gros impact que ce soit dans le déroulement des missions ou dans le dénouement. Bref, c’est vraiment intéressant de découvrir l’histoire de chacun et l’impact des choix parce que ça nous donne envie de passer à travers l’aventure.

Beaucoup de détails

Je ne suis pas vraiment un expert des comics de Guardians of the Galaxy, mais j’en connais assez pour dire que le jeu offre beaucoup de détails savoureux pour les fans. Certains sont plus subtils que d’autres alors qu’il y en a quelques-uns qui se cachent dans les objets de collections à trouver et d’autres se manifestent dans le scénario principal. Je pense, entre autres, aux nombreux personnages de l’univers qui sont là, mais qui n’ont pas encore été introduits au grand écran. L’exemple de Lady Hellbender est un des plus probant et elle est particulièrement bien reprise ici.

Guardians of the Galaxy Peter

Sinon, il y a une tonne de costumes qui vous permettent de retrouver vos gardiens habillés dans les nombreux looks qu’on retrouve dans les bandes dessinées. Visiblement, l’équipe artistique s’est beaucoup amusée avec ça et, même dans les cinématiques, les personnages portent ledit costume. Enfin, en explorant et en parlant aux personnages, vous trouverez plusieurs détails qui exposent encore plus l’univers ce qui devrait bien plaire aux fans aguerris.

Des airs de Mass Effect

Puis, je n’avais pas beaucoup d’attentes envers la jouabilité, mais Guardians of the Galaxy m’a surpris. Contrairement à Avengers qui était un peu monotone à ce niveau, Eidos a rendu le tout dynamique et amusant jusqu’à la fin. Ça passe beaucoup par la variété des pouvoirs qu’on peut utiliser et qui nous permettent d’avoir un certain contrôle sur le champ de bataille. C’est un peu dans ce sens que je voyais beaucoup de traces de Mass Effect comme chaque gardien a un impact différent avec ses pouvoirs uniques. Il n’y a rien de plus satisfaisant que lorsqu’on trouve la bonne combinaison pour vite nettoyer un groupe d’ennemi.

En plus des pouvoirs, Star-Lord débloque des éléments pour ses blasters et ça nous permet aussi d’user de différentes stratégies. Par exemple, avec l’électricité on peut rapidement étourdir un groupe d’ennemi et suivre avec de puissantes attaques groupées. Malgré, l’aspect « space-opera » et l’aspect de contrôle des pouvoirs des autres gardiens, le titre garde sa propre saveur. On ne tombe pas dans le jeu de tir à la 3e personne avec tout ce que ça implique, mais plutôt dans un savant mélange dynamique.

D’ailleurs, les blasters de Peter surchauffent après quelques secondes, mais il y a une petite barre comme dans Gears of War qui nous permet de recharger plus vite. C’est un autre élément qui rend la jouabilité de Guardians of the Galaxy plus dynamique. Tout comme les « finishers » qui s’exécutent comme dans Marvel’s Spider-Man en appuyant sur deux boutons lorsque l’ennemi est presque mort. Et, Eidos garde sa dynamique de groupe avec des caucus en plein combat qui sont souvent très drôles. Bref, on est loin de s’ennuyer surtout que les ennemis sont variés et que les boss sont très amusants. Il y a même des combats dans l’espace alors que voulez-vous de plus ?

Un côté artistique superbe

Par la suite, je dirais que j’ai beaucoup aimé le côté artistique du jeu. Les personnages sont bien modelés et bien animés. Ça paraît que l’équipe d’Eidos maîtrise bien son engin parce qu’il y a beaucoup de détails et on sent qu’il a évolué même si on est encore entre deux générations. J’ai été impressionné par le choix des couleurs, des environnements et le design des créatures qui nous faisaient vraiment sentir comme si faisait un voyage intergalactique. Côté graphique, je n’ai vraiment rien à leur reprocher et j’ai encore plus hâte de voir ce qu’ils pourront faire lorsque l’ancienne génération sera mise de côté.

Au niveau de la musique et des effets sonores, Guardians of the Galaxy est aussi un délice. Entre, la bande sonore originale qui nous fournit de la bonne musique rock et l’excellente sélection de chansons populaires des années 80, Eidos Montréal fait honneur à la franchise. Et, même avec la musique ambiante sur les planètes et les effets sonores, on a une immersion complète.

Enfin, le jeu est aussi très fluide et ne fait aucun compromis à ce niveau. Tout comme les temps de chargement qui sont rapides même lorsqu’on charge une toute nouvelle planète. Hormis quelques crashs qui m’ont irrité par moment et qui ont fait fermer ma console, j’ai vraiment aimé mon expérience. Heureusement, le jeu sauvegarde régulièrement alors je n’ai jamais vraiment été pénalisé.

Verdict sur Guardians of the Galaxy

Pour conclure, l’interprétation d’Eidos Montréal de Marvel’s Guardians of the Galaxy s’est avérée pour moi une très belle surprise. J’ai dévoré chaque moment grâce à ses personnages attachants, la profondeur du scénario et l’humour bien présent qui m’a amené le sourire aux lèvres. Eidos prouve encore une fois qu’il y a de la place pour des jeux linéaires à haut budget qui se jouent en solo. Franchement, j’avais mes craintes comme tout le monde, mais j’en suis sorti très satisfait et j’ai déjà hâte d’y retourner pour refaire quelques choix.

Guardians of the Galaxy
Guardians of the Galaxy : un mélange réussi pour Eidos Montréal
La trame narrative est excellent
Les personnages sont attachants
Bon niveau d'humour
Beaucoup de détails pour les fans des comics
Les graphiques et la trame sonore sont immersifs
Les combats sont dynamiques
Mon jeu à planté à quelques reprises
Parfois un peu répétitif
9
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Anthony Gravel
Anthony est notre rédacteur chef et il écrit des tests depuis une dizaine d'années. Il a d'abord commencé avec le podcast de l'Épée Légendaire avant de rejoindre Geeks & Com' quelques années plus tard. On peut dire qu'il aime presque tous les styles, mais il a quand même un petit faible supplémentaire pour les jeux narratifs et les JRPG !