Halo Infinite : raviver l’espoir avec un Spartan plus grand que nature

Ça y est, après des années d’attentes, la campagne d’Halo Infinite nous ouvre enfin ses portes. Après un long report et un multijoueur qui connaît bien du succès, c’était l’heure de briller pour le Spartan John-117. Celui qu’on surnomme Master Chief se lançait dans sa plus grande aventure que les fans attendaient de pied ferme. On peut donc dire qu’il y avait beaucoup de pression sur les épaules du studio 343 Industries de livrer un scénario à la hauteur. Or, en se laissant du temps de développement supplémentaire et en ramenant plusieurs experts clés de la franchise, on pouvait avoir espoir. Est-ce que le résultat est concluant ?

FICHE TECHNIQUE HALO INFINITE

  • Date de sortie : 8 décembre 2021
  • Style : FPS
  • Classement ESRB / PEGI ESRB T / PEGI 16
  • Développeur : 343 Industries
  • Éditeur : Xbox Game Studios
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Disponible sur Xbox One et Xbox Series X/S et PC
  • Testé sur Xbox Series X
  • Prix lors du test : 79,99$ CAD / 69,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par léditeur

Reprendre contrôle de Zeta Halo

Après avoir été retrouvé miraculeusement par un pilote de la UNSC, Master Chief arrive sur Zeta Halo, un des plus anciens et mystérieux anneaux Halo. L’anneau est sous le contrôle complet des Banished et leur leader Escharum qui veut poursuivre l’héritage qu’a laissé Atriox (celui qui a terrassé notre héros). Heureusement, un troisième membre s’ajoute au groupe ; une intelligence artificielle surnommée The Weapon qui est en mesure de pirater les installations de Zeta Halo. Bref, bien que toutes les chances soient contre eux, il n’y a rien qui va empêcher notre Spartan de reconquérir Zeta Halo et redonner un peu d’espoir aux forces du UNSC coincées sur l’anneau.

Côté histoire, c’est le jeu de la série qui a capté le plus mon attention. 343 Industries avaient ouvert plusieurs portes avec Halo Wars 2 et la fin de Halo 5 Guardians et j’ai aimé la direction prise ici. Ça fait longtemps qu’on se pose des questions sur Installation 07 (Zeta Halo) et pour les fans de la série, d’en faire son exploration représente un grand moment. De plus, j’ai été très satisfait par les révélations et, en même temps, il y a encore de la place pour plus d’histoire.

Puis, il y a Escharum qui est vraiment bon dans son rôle d’antagoniste principal. Il est omniprésent et lorsqu’il apparaît en hologramme sa colère nous fait souvent faire le saut. Il est énorme, il est bruyant, il est brutal et machiavélique, alors quoi peut-on demander de plus d’un ennemi ? Entre Atriox et lui, les développeurs ont prouvé qu’ils étaient en mesure de faire des méchants qui ont un impact. Sans oublier un autre méchant qui a un design assez cool et qui est très violent lors de sa première rencontre avec Master Chief, mais ça, je vous laisse le découvrir.

Halo Infinite Escharum

Ne pas répéter les erreurs du passé

Halo Infinite ne répète pas les faux pas de Halo 5. Cette fois, on se concentre entièrement sur l’histoire de Master Chief et sa mission qui est, encore une fois, plus grande que nature. Par contre, ça n’a pas empêché les créateurs de 343 Industries d’ajouter beaucoup de saveur à l’aventure avec des personnages secondaires qui ont un bon impact.

Premièrement, le pilote représente bien le simple humain devant le héros qui se pose souvent des questions sur les gestes du Chief. Par exemple, il se demande souvent si c’est de l’héroïsme ou de la pure folie lorsqu’il voit John-117 partir au combat pratiquement seul contre une armée. Il y a souvent des échanges intéressants entre eux et c’est un peu celui qui garde notre protagoniste sur terre. De plus, son côté émotif et souvent le désespoir dans sa voix nous permettent de mieux saisir l’urgence de la situation et toute la souffrance que lui et ses collègues ont dû subir durant la guerre.

En deuxième lieu, il y a l’IA The Weapon qui, comme toutes les autres intelligences artificielles, est basé sur Dr Halsy et ressemble donc à Cortana. Malgré les ressemblances, on ressent qu’elle a une personnalité unique et surtout qu’elle n’a pas le même bagage. Visiblement, Master Chief a de la difficulté à faire la part des choses avec elle et il craint tellement de commettre les erreurs d’avant qu’il prend parfois les mauvaises décisions. C’est une bonne chose de voir un peu de vulnérabilité.

Halo Infinite

De loin le plus grand monde de la série

Ensuite, il faut absolument parler de la grandeur de l’univers de Halo Infinite. C’est de loin le jeu le plus grand de la série à ce niveau grâce au monde ouvert de Zeta Halo. En fait, ça doit être un des jeux de tir à la première personne les plus gros qu’on a jamais vus. Même lorsque je pense à des jeux comme Borderlands, je ne pense pas qu’on explorait des mondes aussi grands. Et, si on compare à des jeux comme Destiny, c’est très différent puisqu’ici on parle d’une seule planète qui est immense versus plusieurs planètes dans le jeu de Bungie.

Mais la question c’est est-ce que ça sert bien le jeu et comment est-ce qu’on insère des missions linéaires dans tout ça ? Alors, du côté du monde ouvert il y a tellement d’éléments secondaires à faire sur Halo Zeta qu’on peut facilement s’y perdre. Si on s’en tenait à la campagne principale, on en aurait probablement pour une douzaine d’heures, mais moi je suis complètement tombé dans tout le reste de l’expérience. Ainsi, on passe de 12 à 30 ou 40 heures facilement à faire tout ce que le jeu renferme.

Des éléments secondaires pertinents

Ainsi, on peut trouver des Spartan Cores qui vont développer nos habiletés ou mettre la main sur des Mjolnir Armor qui nous permettent de faire de la personnalisation esthétique. Par contre, ce qui est vraiment payant, c’est tout ce qui donne des points de Valor. Donc, en recapturant des zones et des bases, en rescapant des escouades de marines ou en éliminant des cibles de haute valeur, on gagne des points.

Plus on gagne des points, plus notre base monte de niveaux et on débloque de nouveaux éléments. Par exemple, plus on monte et plus l’équipement de nos marines est meilleur ou encore on débloque des armes et des véhicules. C’est pas mal plus facile de capturer une grosse base avec un Scorpion et des marines bien équipés. Franchement, il y a vraiment beaucoup de choses secondaires à faire et ça permet à l’énorme monde de Zeta Halo d’être plus vivant. Et, pour les nostalgiques et ceux qui veulent un peu plus d’histoires, il y a une panoplie d’enregistrements audio à trouver et même des Skulls à obtenir !

C’est magique le grappin

Par la suite, la plus importante nouveauté est le grappin. Celui-ci fait partie intégrante de l’aventure d’Halo Infinite et on le possède dès le début. Avant tout, ça offre une nouvelle perspective sur les niveaux puisqu’on peut se déplacer encore plus haut à l’horizontale. Ça nous invite à explorer davantage et à observer plus étroitement chaque recoin. Bien sûr, on a un sentiment de liberté surtout dans les niveaux à monde ouvert, mais on le ressent aussi dans les niveaux plus linéaires et fermés. Or, ce n’est pas juste une question de mouvement vertical parce que c’est aussi amusant de s’en servir pour se déplacer plus rapidement aussi à l’horizontale.

D’ailleurs, ça apporte aussi une toute nouvelle complexité aux combats. Que ce soit pour s’enfuir ou se déplacer rapidement ou encore pour s’approcher d’un ennemi ou même lui enlever son arme, les possibilités sont décuplées. J’adore la fluidité que ça apporte et ça accélère beaucoup le rythme des combats. Selon moi, c’est probablement le meilleur ajout à la jouabilité depuis des lunes.

Parlant de jouabilité, vous l’avez probablement expérimenté sur le multijoueur, mais c’est très solide. À la fois fluide et efficace, c’est le même bon Halo auquel j’ai été habitué depuis tant d’années et c’est encore très agréable. Pour les armes, le jeu offre une solide variété, dont quelques nouveautés que j’ai bien aimées. Je pense au mangler, au pulse carabine, le ravanger ou le skewer pour ne nomme qu’eux qui sont amusants à utiliser. Halo Infinite nous force d’ailleurs à changer régulièrement en cachant bien les balles quoique les nouvelles stations de recharge sont bien utiles pour ça aussi.

Halo Infinite Shield

Et la technique ?

Visuellement, Halo Infinite est de loin le plus beau jeu de la série. Ce n’est peut-être pas encore la plus belle claque graphique sur le marché, mais le jeu compense autrement. Premièrement, les décors et la nature de Zeta Halo sont vraiment réussis et j’ajouterais à ça la faune animale qui est bien détaillée. De plus, je trouve que sur la technique, on ne peut pas lui reprocher grand-chose. La jouabilité est très efficace, fluide et rapide. Lorsqu’on combat, on se sent vraiment en parfait contrôle de notre personnage. Ajoutons à ça la musique qui est excellente, très entraînante et digne de la série et on peut déduire que le résultat est probant. C’est juste dommage de ne pas pouvoir faire la campagne en coop pour le moment, parce que cela a toujours fait partie de l’expérience Halo pour moi.

Verdict sur Halo Infinite

Pour conclure, ça fait du bien de retrouver Master Chief dans un épisode à la hauteur des attentes avec une histoire plus profonde et un univers plus grand que jamais. Surtout, comme jeu de tir, Halo Infinite est exécuté de main de maître et vient repousser les limites de la série de la bonne façon. Bref, le jeu a beaucoup à offrir aux fans de la série et j’espère que ce sera une nouvelle porte pour toute une nouvelle génération d’amateurs de Halo.

Halo Infinite : raviver l’espoir avec un Spartan plus grand que nature
On aime
L'histoire plus profonde
La grandeur du monde et les éléments secondaires
Le sentiment de progression
La jouabilité efficace à souhait
Le grappin
On aime moins
L'absence de coop pour la campagne au lancement
9.5
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