Test de Harvestella : découvrir l’origine des calamités

Les JRPG ont la côte parmi notre équipe. Square Enix nous offre souvent des jeux d’une très grande qualité. Lorsque qu’Anthony m’a parlé de Harvestella pour la première fois, j’étais dubitatif. Je n’aime pas particulièrement les jeux de simulation. Je croyais que celui-ci était purement de ce style. Bien évidemment, nous devons gérer notre ferme, mais ce n’est qu’une partie du jeu et non la totalité.

Haverstella attire donc l’oeil des joueurs qui apprécient les jeux comme Rune Factory, mais aussi des JRPG plus classiques comme les Xenoblade ou Dragon Quest par exemple. Où se situe donc Haverstella ? Je vous invite à lire mon test complet ci-dessous. J’ai été surpris par la qualité du titre et je souhaite vous transmettre ma passion des JPRG.

Fiche technique de Harvestella

  • Date de sortie : 4 novembre 2022
  • Style : Simulation – RPG
  • Classement ESRB / PEGI : T/ 12
  • Développeur : Square Enix
  • Éditeur : Square Enix
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Disponible sur PC et Nintendo Switch
  • Testé sur Nintendo Switch
  • Prix lors du test : 79,99$ CAD / 59,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique fournie par l’éditeur

L’histoire de Harvestella

La vie des personnages du jeu valse au gré des différentes saisons comme nous tous. Toutefois, elles sont réglées au quart de tour par des phénomènes mystérieux qu’on appelle des lumicyles. Entre chaque changement de cycle, la saison de la mort, le Quietus, s’installe. Normalement, elle ne dure que quelques heures, voire une journée. Néanmoins, on apprend rapidement que celle-ci persiste de plus en plus longtemps.

Qui plus est, d’étranges objets venus de l’espace ou d’un autre univers viennent briser et contaminer le cours normal de la vie des habitants d’Harvestella. Elles viennent directement influencer le fonctionnement des lumicyles. Les quatre cristaux qui contrôlent ces saisons sont situés aux abords des villages principaux du jeu.

Pour débuter votre aventure, votre personnage se réveille au milieu d’un Quietus et est amnésique. Au fil de vos aventures et de vos discussions avec les habitants, vous en apprendrez un peu plus sur vous. La première Augure, guerrière venue d’un multivers, se nomme Aria. Vous ferez connaissance avec elle rapidement lorsque vous irez constater l’anomalie du premier lumicyle.

Pour vous aider dans votre périple afin de restituer le fonctionnement normal des saisons, vous vous voyez confier la ferme de Val d’Oiseau. Vous aurez à semer et récolter des légumes et des fruits, faire croitre des arbres et pêcher des poissons. Aussi, vous pourrez prendre soins de bétails pour vous approvisionner en lait par exemple ou autre nutriments et matières de base pour préparer de délicieux plats.

À prime abord, on peut croire que c’est une histoire qu’on a déjà vu plus d’une fois. Néanmoins, le principe de gestion des saisons avec les lumicyles est original. On apprend aussi beaucoup sur la vie de habitants des villages en complétant des quêtes secondaires. Je me suis retrouvé vite accroché au quotidien de Harvestella. Vous allez pouvoir faire une séance de jeu juste pour gérer votre ferme ou encore, pour faire des quêtes annexes. L’histoire se déroule en neuf chapitres (dix si vous avez la bonne fin, il y en a deux alternatives). Selon les développeurs, la durée moyenne du jeu est de 50-60 heures. De mon côté, j’arrivais à tout près d’une quinzaine d’heure de jeu et je n’étais qu’au chapitre 3B. L’aventure est donc palpitante!

Les graphismes

Le jeu est tout simplement magnifique. Certes, nous avons atteint les limites techniques de la Nintendo Switch, mais le rendu est sublime. Tout au long de ma progression, j’étais ébahi devant les paysages. Le style JRPG se fond bien avec l’ensemble des détails de Harvestella. Un moment m’a plus marqué que les autres, soit mon arrivé à la deuxième ville, Nemea. Vous pouvez voir ci-dessous un aperçu de la ville la nuit venue.

D’un autre point de vue, j’ai remarqué quelques ralentissements lorsqu’il y avait plus d’ennemis à l’écran. Malheureusement, on ne pourra pas faire mieux sur la Nintendo Switch pour le moment. Heureusement, Harvestella nous fait vite oublié ces détails.

La jouabilité

Bon, prenons le taureau par les cornes. Ou encore, parlons de l’éléphant dans la pièce. Ceux qui me suivent sur les différents réseaux sociaux savent que je suis transparent. Je vais l’être encore une fois ici. La jouabilité d’Haverstella est loin d’être au même niveau que celle du scénario ou de la trame sonore.

Je vais la détailler en deux parties, car le jeu se passe ainsi. Je vais donc aborder la prise en main pour la gestion de la ferme et ensuite, celle des combats et des déplacements du jeu.

La gestion de votre vie à Val D’Oiseau

Chaque journée se déroule selon un horaire de 24 heures comme nous. Le temps passe plus vite qu’en temps réel toutefois. Chaque geste que vous allez faire ampute votre journée de précieuses minutes. Il faut donc agir avec parcimonie et prévoir ce que nous allons faire pour optimiser votre temps.

Par exemple, chaque réveil est à 6h00 AM. Les différents magasins de la première ville principale Lethe ouvrent seulement à 8h00 AM. C’est donc le meilleur moment entre 6h et 8h AM pour récolter, semer ou encore pêcher. Chaque quête annexe ou monstre abattu peuvent vous fournir des ressources.

Certaines semences ne peuvent être plantées qu’à une saison donnée ou encore, peuvent vous donner plusieurs récoltes. Ainsi, vous pourrez gérer vos parcelles de terres efficacement. Au fur et à mesure que vous allez avancer dans le jeu, vous développerez des techniques avancées. Par exemple, au lieu de récolter juste une case à la fois, vous pourrez en récolter plusieurs d’un coup et etc.

Il y a un livre d’accomplissements dans votre maison et je vous conseille d’y jeter un oeil régulièrement. C’est en cochant ce que vous aurez compléter qui vous permet d’apprendre de nouvelles techniques. C’est aussi banal que d’obtenir dix laitues par exemple.

Vous pourrez pêcher, semer, gérer des bêtes ou encore, partir à l’aventure pour récolter des matériaux. Chacun des villages a des personnages non-joueurs qui pourront vous aider. Soit ils vont vous apprendre des recettes pour cuisiner des plats très utiles lors des combats ou encore, agrandir votre ferme. Ceci étant dit, cette portion du jeu me fait beaucoup penser à Zelda : Breath of the Wild.

Quand je dis que ce n’est pas parfait, c’est que les contrôles peuvent parfois être complexes ou n’aboutissent pas à ce qu’on l’on voudrait. Cette frustration persiste malheureusement et les développeurs peuvent faire mieux.

L’aspect Dungeon Crawler

Est-ce qu’il y a des amateurs de Diablo 2 et 3 dans la salle ? MOI ! Ok, nous sommes loin d’un jeu de ce genre, mais pas autant que l’on pourrait penser. On navigue dans les différentes zones comme dans ce style de jeu et les combats sont similaires.

Là où je dois dire que c’est moins bien maitrisé, c’est pour la gestion des compétences. Nous avons un arbre et des choix à faire selon les points qu’on obtient. Néanmoins, j’avoue ne pas totalement maitriser cet aspect du jeu et ce même après des dizaines d’heure dans Harvestella. Vous aurez à choisir trois classes principales. Vous pourrez alterner durant les combats. Chacune de ces dernières peuvent être efficaces ou non contre un ennemi. Il y a une icône au-dessus de ces derniers pour vous aider.

Est-ce que c’est parfait ? Non, car il y en a trop. Et aussi, vous devrez le choisir pour vos alliés. Mais un seul choix ici et permanent…enfin, jusqu’au prochain point de sauvegarde. Le jeu nous permet de modifier notre groupe et ses compétences seulement aux monolithes.

Vous allez pouvoir améliorer leurs armes au marchand de Lethe et c’est important de le faire. Les bêtes peuvent devenir difficile à vaincre assez facilement. Ne vous gênez pas d’aller améliorer vos personnages avant d’accomplir les quêtes importantes.

Vous remarquerez assez vite que vous ne verrez pas l’expérience gagnée à chaque combat. Mais pourquoi diantre ? Aucune idée pourquoi Square Enix a choisi ça. C’est en se couchant le soir que votre personnage va voir son niveau augmenté. Est-ce pour compléter la portion simulation? Je ne sais pas, mais ce n’est pas idéal, car ça ne nous incite pas à gagner de l’expérience.

Enfin, les combats sont simplistes, car nous n’avons pas beaucoup d’actions disponibles. Toutefois, j’ai aimé l’aventure et je la recommande quand même. Les déplacements se font sur une carte et c’est donc simple de naviguer entre les différentes zones. Vous pourrez choisir d’entrer dans une de ces dernières pour démarrer l’aventure reliée.


Dernier point important, vous avez de l’endurance. Chaque geste et chaque course accélérée brûlent cette précieuse ressource. Vos mets préparés ou les aliments récupérés peuvent la régénérer. Pensez donc à ce que vous allez apporter avec vous lors de chaque déplacement.

La trame sonore

Que serait un JRPG sans trame sonore sublime ? Haverstella nous offre donc une ambiance musicale plus que parfaite. Tout au long du jeu, je m’arrêtais parfois pour écouter cette musique si prenante et relaxante. Autant nous sommes habitués à des jeux d’action qui nous stimulent au plus haut point. Lorsque je jouais à ce jeu, je me sentais entrer dans une forme de relaxation qui me faisait du bien. Prenez deux minutes et écoutez ceci :

Certes, les phases avec les boss peuvent être plus stressantes, mais globalement ce n’est pas le cas. Durant l’écriture de ce test, j’ai mis cette trame sonore dans mes oreilles. Je vous invite à le faire quelques instants, c’est sublime!

Verdict de Harvestella

Harvestella est un jeu qui m’a marqué. Malgré plusieurs défauts, je ne retire que du positif. Par exemple, les quêtes annexes nous amènent la plupart du temps à compléter des actions de bienveillance. Les valeurs transmises par le jeu rejoignent le comportement que devrait avoir tout bon citoyen.

La musique est presque parfaite, mais la gestion de la ferme et les combats ne le sont pas. C’est un premier pas de Square Enix dans ce genre et de jeu. J’ose espérer qu’un Harvestella 2 serait un prétendant au jeu de l’année, rien de moins.

Si vous aimez les Dungeons Crawlers ou encore, les jeux de simulation, vous serez bien servi. Haverstella est un JRPG unique qui mérite notre attention. J’avais toujours le goût d’y retourner, un peu comme Animal Crossing en 2020. Alors, allez-vous aider les habitants à régler les problèmes des lumicyles ?

Test de Harvestella : découvrir l’origine des calamités
La trame sonore orchestrale est sublime
Le jeu est magnifique
L'alternance entre la simulation et les donjons se passe bien
Les quêtes annexes nous en apprennent beaucoup sur l'histoire des villages et de ses habitants
Malgré tout, il y a beaucoup trop de dialogues pour un JRPG-Simulation
Les contrôles pour gérer notre ferme et nos terres peuvent être problématiques
Le système de combat est simpliste
8.5
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