Test de Another Fisherman’s Tale : ingénieux pêcheur

J’ai découvert A Fisherman’s Tale il y a deux mois sur mon casque VR Meta Quest 2 juste à temps pour la sortie de la suite. InnerspaceVR, studio parisien, nous avait démontré sa créativité en réalité virtuelle avec une aventure amusante qui maniait la physique de brillante façon. Aujourd’hui, lorsqu’on me demande des recommandations en VR, il est toujours dans le haut de ma liste. D’ailleurs, il viendra sur PS VR2 dans les prochains mois. Bref, j’espérais que le 2e titre, Another Fisherman’s Tale, soit à la hauteur. Quel est le verdict ?

Fiche Technique d’Another Fisherman’s Tale

  • Date de sortie : 11 mai 2023
  • Styles : Jeu de casse-têtes et d’aventure
  • Classement ESRB/PEGI : E / 7
  • Développeur : InnerspaceVR
  • Éditeur : Vertigo Games
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Disponible sur PS VR2 , Meta Quest 2 et Steam VR
  • Testé sur Quest 2
  • Styles de jeu en VR : Assis ou debout
  • Testé en mode assis
  • Prix lors du test : 33,49 $ CA / 24,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Un pêcheur de bois à l’aventure

Another Fisherman’s Tale explore les aventures de Bob qu’on découvre via Nina qui se remémore ses histoires. Évidemment, celles-ci ont été romancées par le pêcheur qui nous transporte dans son imaginaire abracadabrant. Les chapitres sont donc séquencés entre la partie de Bob et Nina qui peu à peu range ses souvenirs dans des boîtes au sous-sol.

Ainsi, malgré que le jeu est aussi concis que le premier, le scénario est plus complet et surtout plus intéressant. Dans la première aventure, l’histoire était un peu abstraite et on mettait juste l’accent sur notre tentative de s’échapper de notre épave. Cette fois, Bob a des adversaires, il a un objectif grandiose qui est de découvrir l’incroyable île de Libertalia et on se demande tous ce qui nous attend avec Nina.

Narrativement, on peut dire que l’expérience est vraiment bonifiée, mais les éléments qui fonctionnaient déjà n’ont pas été abandonnés. Je parle ici du narrateur que je trouvais déjà excellent et qui est encore meilleur. Même qu’il chante comme on peut le voir dans la bande-annonce ci-haut. Le narrateur, c’est Augustin Jacob et il a fait beaucoup de doublage sur la scène française. Il a plusieurs répliques savoureuses qui nous font bien rire et qui prouvent qu’on ne se prend pas trop au sérieux.

J’ai aussi été agréablement surpris de retrouver quelques personnages marquants du premier jeu. Je ne veux pas gâcher la surprise pour personne, mais ça m’a fait beaucoup sourire et ils sont aussi drôles que la première fois.

Déconstruire pour mieux avancer

A Fisherman’s Tale n’était pas un jeu pour les claustrophobes parce qu’on était essentiellement coincé dans une boîte dont on voulait sortir. Les développeurs jouaient avec la physique et déformaient la réalité pour confondre le joueur. C’est difficile à expliquer, mais c’est comme si on était une maquette dans une maquette dans une autre maquette et qu’il fallait tenter de contrôler notre personnage dans les trois perspectives et déplacer les objets entre elles pour résoudre les casse-têtes. Jouez-y et vous comprendrez.

Cette fois, on joue encore sur les perspectives, mais en se servant des capacités de déconstructions de notre pantin pêcheur. En effet, celui-ci est en mesure de défaire les morceaux de son corps ce qui permet une jouabilité très ingénieuse. Par exemple, on peut propulser notre tête comme une catapulte afin de changer notre angle de vision.

Parallèlement, on peut aussi propulser nos mains afin de les faufiler dans les petits recoins et récupérer des items pour avancer. On peut aussi remplacer ses mains par des objets comme des pinces de crabe ou un crochet ce qui peut être utile pour couper ou comme grappin.

La déconstruction amène donc quelque chose de complètement différent et il faut être très précis en déplaçant chaque membre. Il n’y a rien d’extrêmement complexe, mais il faut quand même se gratter les méninges. Chaque nouveau chapitre amène de nouvelles manières de se servir des mécaniques et j’étais constamment surpris des idées des concepteurs. Le seul souci c’est qu’il fallait parfois presque se faire une entorse au poignet pour aller dans la bonne direction.

Un joli visuel

Finalement, le jeu a repris sa jolie facture visuelle que j’avais appréciée. L’équipe artistique mise beaucoup sur les couleurs et c’est agréable de prendre le temps d’arrêter et observer l’environnement. Bien que la résolution ou le réalisme ne soit pas à la hauteur d’un Horizon Call of the Mountain, ce n’est pas vraiment ce qu’on vise ici.

Another Fisherman’s Tale est avant tout un récit fantastique raconté un peu comme un conte pour enfant, alors le visuel est parfait pour ce contexte. En plus, chaque chapitre nous fait découvrir des environnements complètement différents et toujours plus particuliers les uns que les autres.

Verdict sur Another Fisherman’s Tale

Pour conclure, Another Fisherman’s Tale livre une leçon de classe maître du genre d’expérience unique qu’on peut vivre en réalité virtuelle. C’est aussi exactement ce que j’attends d’une suite. C’est-à-dire que les développeurs ont amené de nouvelles idées pour rafraîchir la jouabilité tout en ne décrochant pas totalement du côté unique de ce qu’ils ont créé. En plus, ça vient avec un bon scénario qui nous garde en haleine pendant 3 heures de qualité. Bref, si vous cherchez une nouvelle expérience sur votre casque VR, n’allez pas plus loin.

Test de Another Fisherman’s Tale : ingénieux pêcheur
L'histoire est fabuleuse et touchante
Le narrateur est très bon
Les nouveaux éléments de jouabilité sont très originaux
La qualité des casse-têtes est excellente
Le charme de la palette de couleurs
Le jeu n'est pas assez long
Certains casse-têtes sont très simples
N'utilise pas le eye ou le hand tracking
Les contrôles ne sont pas toujours évidents
8.5
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