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Critique du film Until Dawn : La mort sans fin par David F. Sandberg

Until Dawn est un nom qui résonne chez la communauté des joueurs. En effet, c’est en 2015 que le studio Supermassive Games proposait ce qui est encore aujourd’hui l’une des meilleures aventures narratives horrifiques. À l’époque, les développeurs avaient indiqué se baser énormément sur les films pour reprendre certains codes. Cette fois-ci avec le long-métrage réalisé par David F. Sandberg c’est le contraire. Sans être une adaptation directe du jeu, est-ce que le film satisfera les joueurs tout comme le public en général ? La réponse dans cette critique complète !

Until Dawn

FICHE TECHNIQUE

Date de Sortie : 25 avril 2025
Réalisateur : David F. Sandberg
Scénario : Blair Butler et Gary Dauberman
Acteurs principaux : Ella Rubin, Michael Cimino, Odessa A’zion, Ji-young Yoo et Belmont Cameli
Genre :  Horreur Psychologique
Durée : 103 minutes

L’effet papillon

L’un des concepts phares d’Until Dawn est l’effet papillon. Chacune de nos actions en jeu pouvait déterminer la mort ou non des personnages. Cet ce côté dont s’est inspiré Blair Butler et Gary Dauberman pour le scénario. Plutôt que simplement copier les aventures de l’œuvre originale, ils ont préféré utiliser l’un des concepts et créer une histoire unique. Sur papier, l’idée était loin de me déplaire. Dans le passé, les adaptations cinématographiques de jeu vidéo n’ont pas toujours été synonymes de succès. Nous avons parfois eu des œuvres qui étaient un peu paresseuses dans la manière d’être traité au grand écran.

Dans Until Dawn : La mort sans fin, Clover et ses amis se rendent dans la vallée reculée où sa sœur a disparu. En explorant un centre d’accueil abandonné, ils se retrouvent traqués par un tueur masqué et horriblement assassinés un par un… pour se réveiller et se retrouver de retour au début de la même soirée. Coincés dans la vallée, ils sont obligés de revivre le cauchemar encore et encore – mais à chaque fois, la menace meurtrière est différente, chacune plus terrifiante que la précédente. Cette idée offre un potentiel narratif riche en suspense et en rebondissements. Malheureusement, le traitement de cette prémisse est inégal. Des choix scénaristiques diluent l’impact émotionnel et suspense du récit. Sans oublier que les personnages manquent de développement, rendant leurs actions parfois incohérentes.

Le mélange horrifique d’Until Dawn

Se voulant être une œuvre d’horreur psychologique, Until Dawn : La mort sans fin mélange pourtant plusieurs genres. S’il est cohérent d’intégrer un peu d’humour compte tenu de l’ambiance du jeu vidéo, le long-métrage propose une combinaison maladroite. Des dialogues et des situations censées être effrayantes se transforment en instants comiques involontaires. C’est dommage, car à plusieurs moments j’ai apprécié les moments de tensions qui étaient construits. Cependant, rapidement, plusieurs situations tournent au ridicule. J’aurai voulu que le film prenne une direction précise plutôt que de tenter un mélange pas abouti.

Des allusions à l’œuvre originale

La communauté de joueurs sera heureuse d’apprendre que le film Until Dawn : La mort sans fin intègre plusieurs clins d’œil à l’expérience vidéoludique. Sans entrer dans les détails, le long-métrage va même plus loin dans sa scène finale révélant directement les liens avec l’œuvre originale. Néanmoins, le nombre d’allusions est faible et il est, donc, difficile de satisfaire pleinement les amateurs. Certains détails vont même jusqu’à être noyés dans une narration confuse, rendant leur reconnaissance difficile et leur appréciation limitée. J’aurai apprécié une meilleure intégration.

La distribution d’Until Dawn

Au point de vue de la distribution, Until Dawn : La mort sans fin met de l’avant Ella Rubin (Anora), Odessa A’zion (Hellraiser), Michael Cimino (Anabelle), Ji-young Yoo (Smoking Tigers), Peter Stormare (Fargo), Belmont Cameli (Along for the Ride) et Maia Mitchell (The Last Summer). Des acteurs, pour la plupart, étant à leur début dans des rôles majeurs et malheureusement ça se ressens. Si Ella Rubin, Peter Stormare ou encore Odessa A’zion ressorte du lot, plusieurs offrent des prestations inégales. Certains personnages semblent manquer de profondeur, leurs réactions face aux événements surnaturels semblant parfois déconnectées de la gravité de la situation. Sans oublier que l’âge de certains membres de la distribution ne correspond pas au rôle d’adolescent.

Des effets spéciaux parfois surprenants

L’un des éléments bien réussis dans ce film Until Dawn concerne le département des effets spéciaux. Les VFX de qualité m’ont même impressionné à quelque reprise. D’ailleurs, les créatures sont particulièrement bien rendues. On retrouve ce côté dérangeant, presque viscéral, qu’on avait déjà dans le jeu, et ça marche plutôt bien à l’écran. Ce qui fonctionne le mieux, ce sont les moments plus organiques, presque horrifiques comme les transformations, les blessures, etc. Il est dommage que ces réussites visuelles ne soient pas mieux exploitées pour enrichir la narration.

Verdict d’Until Dawn : La mort sans fin

Until Dawn : La Mort sans fin est une adaptation qui, malgré ses qualités visuelles et son concept intrigant, n’arrive pas au même niveau que le jeu vidéo. Les performances inégales des acteurs, l’humour mal dosé, le scénario mal exécuté et les références trop discrètes nuisent à l’expérience globale. Au final, on se retrouve avec des scènes qui font rire alors qu’elles devraient faire peur, une narration qui part un peu dans tous les sens et une exécution qui manque de finesse. J’ai eu l’impression que le long-métrage cherchait tout le long à savoir s’il était une simple adaptation ou une œuvre à part entière.

until Dawn
Critique du film Until Dawn : La mort sans fin par David F. Sandberg
La réalisation
6.5
Le scénario
5.5
Le jeu des acteurs
6
Les effets spéciaux
8
Le plaisir durant l'écoute
6
6