Bonaparte – A Mechanized Revolution

Nos impressions de Bonaparte – A Mechanized Revolution

Bonaparte – A Mechanized Revolution est un jeu développé par le studio québécois Imugi. Il s’agit ici d’une expérience de stratégie hybride, où se croisent choix politiques, affrontements tactiques au tour par tour et une relecture complètement déjantée de l’Histoire de la France. Désormais disponible en accès anticipé, le titre propose déjà les bases de son concept. C’est dans ce contexte que nous vous proposons nos impressions !

Un concept original

Dès le départ, on comprend que Bonaparte – A Mechanized Revolution souhaite se démarquer autant au niveau de sa direction artistique que dans son concept en lui-même. Le titre permet d’y incarner Céline ou César Bonaparte, qui ne sont ni plus ni moins que les équivalents de Napoléon et sa sœur. La France est désormais déchirée entre trois grandes factions : les Jacobins radicaux, les Modérés plus diplomates, et les Royalistes bien décidés à reprendre le pouvoir à l’ancienne. Cette version alternative de 1789 va même plus loin avec l’intégration de puissants robots nommée Colosse. Le style graphique évoque une fresque rétrofuturiste, avec un rendu en 2D peinte à la main qui fonctionne à merveille. Les musiques mélangent percussions épiques et instruments classiques français, pour un mélange détonnant. Le jeu se sert de son univers pour poser des questions sur le pouvoir, l’idéologie et les manipulations.

Le déroulement d’une partie sur Bonaparte – A Mechanized Revolution

La jouabilité de Bonaparte – A Mechanized Revolution s’articule sur trois couches bien définies. Tout d’abord, on y retrouve une carte de la France divisée en territoires hexagonaux. Chaque région a ses loyautés, ses infrastructures à gérer, et ses choix politiques à faire. C’est via cette carte que nous avons l’occasion d’instaurer des tensions, de créer des alliances de circonstances, et d’influencer l’opinion publique à coups de propagande ou de réformes. Quand deux armées se croisent, on passe à une vue tactique au tour par tour. Le positionnement, la gestion du moral, et les bonus de terrain sont importants. Le tout reste plutôt simple, mais assez nuancé pour satisfaire les amateurs de stratégie. Entre deux décisions ou batailles, le jeu propose des segments narratifs bien écrits, où l’on échange avec des figures historiques (Robespierre, Lafayette, Olympe de Gouges), et où les choix influencent directement l’évolution de votre révolution.

Si dans l’ensemble, j’ai apprécié la proposition actuelle, la jouabilité manque encore de profondeur. Surtout que pour cet accès anticipé, la variété des missions et des unités reste restreinte. On fait un peu trop rapidement le tour. Le studio a, cependant, déjà partagé une feuille de route étoffée pour les prochains mois. Sans oublier que, pour le moment, les choix narratifs ont un impact plus cosmétique qu’on ne le souhaiterait à long terme. Le système de vote est de son côté bien pensé, mais aurait intérêt à être expliqué un peu plus clairement.

Bonaparte – A Mechanized Revolution

Une technique et un équilibrage à revoir

Bonaparte – A Mechanized Revolution est encore en plein développement et ça se ressent. Au cours de mon essai de l’accès anticipé, j’ai rencontré des bogues mineurs. Ils arrivent surtout dans l’enchaînement de certaines phases ou la reconnaissance des objectifs de mission. Rien de bloquant, mais assez pour casser un peu l’immersion. Au niveau de l’équilibrage, il reste encore pas mal de travail. Certaines unités, notamment les Colosses, peuvent paraître trop puissantes ou trop déterminantes dans les premières heures. Il faudra affiner le tout pour maintenir la tension stratégique.

Bonaparte – A Mechanized Revolution

Nos impressions de Bonaparte – A Mechanized Revolution

Bonaparte – A Mechanized Revolution est un jeu porté par une ambition artistique et ludique claire. Le studio ne cherche pas à faire comme les autres. Il joue la carte de l’uchronie assumée, du mélange des genres, et surtout, il propose une vision. Même si certains aspects demandent encore du travail, la base est solide, la direction est claire, et le potentiel est bien réel. Les développeurs ont d’ailleurs été transparents sur leur feuille de route avec l’ajout de nouvelles campagnes, de factions jouables, d’événements uniques et d’approfondissements narratifs. Pour les amateurs de stratégie à la recherche d’une expérience différente, c’est clairement un titre à surveiller. Néanmoins, je conseille particulièrement l’accès anticipé aux habitués du genre afin de ne pas être déçu par le contenu limité de cette phase.