Test du bracelet connecté Sony Smartband SWR10

Sony SmartBand SWR10 - Test Geeks and Com -5

Sony a décidé, comme beaucoup de ses compétiteurs, de se positionner sur le marché des accessoires connectés. Ce n’est pas nouveau et les premières montres Bluetooth Sony Ericsson remontent à quelques années maintenant. Mais nous nous intéressons aujourd’hui au Smartband SWR10, petit dernier de la gamme présenté lors du Consumer Electronic Show en début d’année et disponible au Canada depuis le mois dernier.

Après quelques semaines de test, nous vous proposons nos impressions sur ce bracelet connecté, proposé à 99$.

Design

Le Smartband de Sony adopte un design très sobre. Le bracelet est en fait constitué de deux parties distinctes : la partie électronique, appelée « Core » par Sony, et le bracelet en silicone en lui même.

Le Core est en fait un petit appareil équipé d’un bouton d’allumage, de trois petites diodes ainsi que d’un port USB pour le chargement et… c’est tout. Il n’y a aucun écran ni haut-parleur ou autre capteur de battements cardiaques que l’on pourrait retrouver chez certains compétiteurs (voir notre test du Samsung Gear Fit par exemple).

Sony SmartBand SWR10

Le bracelet en silicone est disponible en plusieurs couleurs, 9 pour le moment, afin de pouvoir personnaliser l’accessoire et l’accorder avec ses tenues ou ses humeurs.

L’ensemble est très léger et agréable à porter. On pourra cependant regretter que le silicone utilisé soit un vrai attrape poussière et que les modèles les plus foncés se retrouvent donc très rapidement sales. Par ailleurs, il n’est pas toujours facile à attacher.

Connectivité

Comme la plupart des accessoires connectés, le Sony Smartband communique avec le téléphone par Bluetooth 4.0 LE. Cela permet de minimiser l’impact sur la batterie du téléphone, mais aussi du bracelet.

On retrouve également une puce NFC très pratique dans le Smartband qui, une fois approché d’un téléphone NFC, va automatiquement rediriger l’utilisateur vers l’application à télécharger. C’est très agréable lorsque l’on ne souhaite pas avoir à retenir le nom de l’application ou si l’on souhaite utiliser plusieurs appareils différents.

Applications mobiles

Deux applications sont nécessaires à la bonne utilisation du bracelet de Sony. La première, sobrement intitulée « Smart Connect », donne à l’utilisateur la possibilité de changer les réglages principaux du bracelet. Une fois le bracelet connecté, une icône reste présente constamment dans la barre de notifications du téléphone pour informer de l’état de l’accessoire.

De nombreuses options sont d’ailleurs disponibles, associant certains gestes à des actions prédéterminées. On peut par exemple faire sonner l’appareil pour le retrouver à distance en tapant deux fois sur le bracelet, ou encore déclencher l’appareil photo à distance également. On peut bien entendu programmer un réveil par vibration, ou encore demander à être alerté lorsqu’une nouvelle notification arrive sur le téléphone, ou bien que l’on s’éloigne trop de celui-ci. Sous ses apparences d’extrême simplicité, le bracelet de Sony surprend donc par le nombre de possibilités.

L’autre application que les utilisateurs sont amenés à installer s’appelle « Lifelog » et porte très bien son nom. Après la première initialisation, celle-ci se propose d’enregistrer toute votre vie grâce au bracelet et à votre téléphone. Celle-ci gardera ainsi en mémoire combien de pas vous avez fait, combien de photos ont été prises, si vous avez écouté de la musique ou encore si vous avez passé plusieurs heures sur votre dernier jeu favori.

Au début, cela surprend d’être surveillé de cette manière et il est certain que plusieurs d’entre nous n’aimeront pas cette impression d’être espionné en continu par son téléphone. C’est le prix à payer si l’on veut pouvoir remonter dans le temps et se remémorer ce que l’on a fait il y a quelques jours et associer différentes actions à de bons souvenirs, par exemple.

Informations sur la santé

Reste qu’à vouloir trop se diversifier, cette application ne va pas très loin dans chacune de ses possibilités. On peut regretter par exemple le manque de détails au niveau activités physiques, qui se limitent à un nombre de pas ou à des minutes de courses, sans pour autant être aussi précis que pourrait l’être un Endomondo ou un RunKeeper par exemple. L’application se contente d’estimer le nombre de calories brûlées en fonction des mouvements enregistrés.

L’analyse de pas semble d’ailleurs plus proche de la réalité que les Samsung Gear 2 Neo et Samsung Gear Fit. En prenant comme point de comparaison Endomondo, qui utilise un GPS et qui offre donc des données plus précises, les accessoires de Samsung étaient quasiment toujours 20 à 30% au-dessus, alors que le bracelet de Sony semble avoir un taux d’erreur plus proche des 10%, ce qui est un bon point.

Au niveau du sommeil, le Smartband propose de programmer des heures habituelles de coucher et de lever, ce qui est un gros point positif par rapport à certains compétiteurs qu’il faudra changer manuellement de mode. C’est très appréciable pour les personnes qui ont un rythme de vie similaire d’un jour à l’autre. Pour les autres, le bracelet aura tendance à estimer que vous vous réveillez ou que vous avez un sommeil léger s’il entre en mode nocturne et que vous n’êtes pas couché. Il est par la suite possible de passer sa nuit en revue, avec les phases de sommeil profond et léger.

Il est enfin possible de programmer une fenêtre de 30 minutes pour le réveil, afin que le bracelet estime le meilleur moment pour vibrer et ne pas perturber le cycle du sommeil.

Autonomie du Sony Smartband

Rien à redire à ce niveau-là, le bracelet de Sony est très pratique : environ 30 minutes suffisent à le recharger à 80% et 30 minutes supplémentaires suffiront pour compléter la recharge. Par la suite, suivant l’utilisation faite du bracelet, celui-ci durera entre 4 et 6 jours, ce qui est plutôt bon et dans la moyenne de la compétition.

Le fait de pouvoir recharger le bracelet avec n’importe quel chargeur micro USB est un gros plus par rapport aux solutions concurrentes qui nécessitent des docks très faciles à perdre. Plus besoin de stresser par rapport à ça, le chargeur de téléphone de vos amis vous dépannera en cas d’oubli.

Conclusion

Sony a clairement décidé de prendre une approche différente de ses compétiteurs et propose une solution complète de journal de bord, plutôt qu’un accessoire dédié à un usage particulier. D’ailleurs, le fabricant ne le positionne pas comme un accessoire de fitness, mais plutôt comme un compagnon de vie.

Reste qu’il faut apprécier d’être surveillé constamment par son appareil, et ne pas avoir peur d’être jugé lors de journées pluvieuses passées sous la couette! Au final le bracelet est amusant à utiliser, mais son intérêt, du moins pour ma part, diminue très rapidement une fois la phase de découverte terminée. Il ne s’agit pas d’un accessoire que l’on recommanderait à un sportif, il y a beaucoup plus précis pour cet usage, ni d’un bracelet qui excelle dans la diversité d’usages possibles, n’ayant pas d’écran. Son avantage reste cependant son prix, proposé à 99 dollars en magasin, voire à 25 dollars si pris en même temps qu’un téléphone Sony chez certains fournisseurs.

Test du bracelet connecté Sony Smartband SWR10
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    Les points positifs :
  • Très léger
  • Chargement micro USB
  • Couleurs interchangeables
    Les points négatifs :
  • Bracelet salissant
  • Pas d'écran
  • Fonctionnalités non désactivables
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Benoît Chamontin
Co-fondateur de Geeks and Com', je suis un passionné de nouvelles technologies, de sport et de tout ce qui touche au monde des communications/marketing. Je suis également consultant en communication numérique pour Signature sur le Saint-Laurent (construction du nouveau pont Champlain à Montréal).