Square Enix envisage le financement participatif pour l’importation de ses jeux japonais

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Il n’est pas rare de voir beaucoup de joueurs frustrés, sur internet, à cause d’une localisation non disponible d’un titre sur notre territoire. Bien que ce problème ne date pas d’hier, beaucoup d’oeuvres vidéoludiques n’ont pas la chance de franchir les frontières européennes, si ce n’est celles américaines, alors que la culture nipponne fait partie intégrante de la vie d’une majeure partie de la population (manga, J-Pop, gastronomie ou jeux vidéo pour ne citer qu’eux). Il n’y a qu’à voir le nombre de personnes que rassemblent des événements tels que la Japan Expo pour se rendre compte de l’importance d’une culture comme celle du Japon, et de la façon dont elle influe sur la vie et nos habitudes.

Si l’importation est l’une des méthodes pour pallier le problème, il peut s’avérer souvent hors de prix en fonction des achats. Et il faut aussi passer au travers de la barrière de la langue. C’est pourquoi une autre possibilité s’offre à nous avec la démocratisation des outils internets actuels. Et c’est Square Enix qui envisage la chose, par le biais de son CEO de la filiale européenne, lors d’une interview auprès de Game Informer.

J’aimerais essayer de travailler avec le crowdfunding pour trouver une solution, parce qu’en fin de compte, nous voulons satisfaire la demande des fans.

L’aspect économique est bien évidemment la priorité de la firme japonaise, et certains types de jeux, tels que les RPG, sont extrêmement chers à concevoir pour l’Europe. La raison principale n’est autre que la langue : les lignes de textes dans un RPG sont plutôt conséquentes, que ce soit l’histoire principale, mais aussi les missions annexes, sans compter l’interface du joueur et les divers objets dont peut être rempli le jeu. Et si les mécaniques elles-mêmes n’ont pas besoin d’être changé, il faut effectuer un travail de traduction important.

Un coût que l’éditeur n’est pas sûr de pouvoir rentabiliser, vu le nombre de langues présentes ne serait-ce qu’en Europe. C’est par exemple pour cette raison qu’il fallut attendre l’ère de la PlayStation pour voir arriver un Final Fantasy traduit entièrement en Français. Mais ce phénomène existe encore à notre époque.

L’avantage de cette méthode, en plus de se faire une idée de l’engouement des joueurs concernant un titre en particulier, c’est qu’un projet de financement participatif peut permettre à l’éditeur de cibler plus facilement son public. Il peut aussi se donner une vision plus large sur sa marge de manoeuvre lui permettant ainsi de rentrer plus facilement dans ses frais. Il peut aussi déterminer plus facilement les aspects du jeu à travailler en fonction des retours des joueurs. Enfin, le fan, habitué à investir pour une oeuvre qui lui plaît, sera content de l’accessibilité plus avantageuse que l’importation en général.

C’est donc une idée bienvenue de la part de Square Enix. Verrons-nous le prochain Dragon Quest sur Kickstarter ? L’avenir nous le dira…

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