Un retour dans Pokémon Rouge 20 ans après sa sortie

J’avais 9 ans à l’époque de la sortie de Pokémon Rouge & Bleu et la seule console permise chez moi par mes parents était ma bonne vieille GameBoy Pocket verte que je trainais partout avec moi. D’ailleurs, mes parents ont sûrement payé le triple de prix de la console juste avec les batteries AA. À l’école, moi et mes amis apportions notre câble et nos consoles pour faire nos échanges de Pokémons afin de faire évoluer les Graveler, Haunter, Kadabra et Machoke qui devaient être échangés pour se transformer ainsi que pour remplir nos Pokédex respectifs. C’était aussi le début de mes premières expériences de jeu multijoueur puisqu’on pouvait tester notre Pokémon en le faisant combattre contre ceux de nos amis. Mon Alakazam niveau 100 était particulièrement puissant. Plus tôt cette année, Nintendo a choisi de relancer le jeu dans son format original sur l’eShop de la Nintendo 3DS et je m’y suis replongé depuis maintenant quelques semaines. Alors, que vaut ce jeu à l’aube du lancement de la 7e génération pour les 20 ans de la franchise ?

Toujours la meilleure génération

Pour ceux qui ont grandi avec les 151 Pokémons originaux comme moi, cette liste initiale demeure la meilleure. Mais tous les attraper est tranquillement devenu un objectif presque irréaliste vu la quantité sans cesse grandissante du nombre total de Pokémons. À quelques mois de Pokémon Sun et Moon, c’est l’occasion idéale d’aller capturer vos créatures préférées de cette première édition. En effet, le jeu est compatible avec l’application Pokémon Bank ce qui vous permettra facilement de les transférer d’une édition à l’autre et d’être fin prêt pour le lancement. Pour moi, c’était aussi l’occasion parfaite de me replonger dans un des premiers jeux vidéo qui m’a marqué.

Le plus difficile de la franchise

Bien sûr, les graphiques et la jouabilité ont énormément évolué au fil du temps et dans l’ensemble on peut dire que c’est pour le bien. Par contre, il y a encore quelques éléments du premier jeu que j’aimerais retrouver. En premier lieu, je dirais que la difficulté de Pokémon Rouge (et Bleu) était beaucoup plus prononcée qu’elle ne l’a été dans tous les titres subséquents. C’est particulièrement vrai lorsqu’on commence le jeu avec Charmender (Salamèche) et qu’on se retrouve désavantagé lors des deux premiers Gyms contre les Pokémons Roche et Eau de Brock (Pierre) et Misty (Ondine). Dans les récentes éditions, on retrouve plutôt des Pokémons Insectes ou Combats pour faciliter l’approche.

En plus de cette difficulté supplémentaire, je dirais que le jeu requiert aussi beaucoup plus de « grinding » pour s’assurer que nos Pokémons sont toujours à un niveau adéquat afin de continuer votre progression. Par exemple, dans Pokémons X & Y, on obtient très rapidement l’item qui permet de partager l’expérience gagnée avec le reste du groupe. Dans cette édition, vous devez individuellement les faire combattre régulièrement pour tenter de niveler vos chances. Qui plus est, j’ai aussi dû faire énormément plus d’aller-retour au Pokémon Centre pour soigner mes Pokémons régulièrement puisque chaque combat était assez intense et exigeant. Bref, je trouve que la première édition ressemblait bien plus à un RPG vu cet élément de progression supplémentaire. Aujourd’hui, l’accessibilité est plus agréable et la progression plus fluide, mais je m’ennuie du temps que je devais travailler plus fort pour vaincre chaque Gym.

Attraper tous les Pokémons

Un autre aspect que j’ai bien aimé, c’est le fait que le jeu met vraiment plus l’accent sur le nombre de Pokémons attrapé plutôt que sur le nombre que vous avez vu. Dans Pokémon X et Y, un des personnages nous récompense grâce aux nombres de créatures qu’on a croisées alors que dans Pokémon Rouge & Bleu, c’est le nombre attrapé qui compte. De plus, on voit le décompte à chaque fois qu’on enregistre notre partie ce qui était une bonne manière de motiver les chasseurs.

Du côté des irritants, je dirais que la limitation du nombre d’items qu’on peut avoir en même temps était souvent assez frustrante. C’est sûr qu’on peut quand même les mettre dans notre PC, mais l’espace directement sur notre personnage était bien trop limité. En plus, les TMs et HMs (Ct et Cs) doivent être ouverts pour connaître leur nom ce qui rend le tout beaucoup moins pratique et le jeu ne nous donne pas de détails sur la puissance de ces attaques.

J’ai toujours eu une préférence pour Pokémon Rouge comme Charmender était mon préféré. De plus, plusieurs autres de mes préférés comme Arcanine, Primeape, Scyther et Electabuzz font partie du lot des Pokémon seulement présent dans cette version. Mais, encore aujourd’hui, choisir entre les versions Bleu, Rouge et Jaune demeure un choix très personnel. Finalement, la version française est disponible ce qui devrait permettre à chacun d’entre vous de profiter de ce magnifique jeu.

Conclusion

Dans l’ensemble, je pense qu’on remarque assez facilement les forces et les faiblesses du jeu surtout si on a joué à toutes les autres itérations parues jusqu’à aujourd’hui. Il n’y a aucun doute que la franchise a fait d’énormes pas dans la bonne direction au fil du temps pour rendre la franchise plus accessible. Même si c’est peut-être au détriment des joueurs plus « hardcore », je pense que mon expérience globale était meilleure sur Pokémon X que j’ai refait entièrement le mois dernier que sur Pokémon Rouge. Par contre, j’ai eu la chance de capturer tous mes Pokémons préférés à temps pour me lancer dans Pokémon Sun et Moon le 18 novembre prochain.

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