Test de Gears of War 4 : Un nouveau départ

Nouveau studio, nouvelle génération de console et nouvelle escouade, disons qu’il y avait un lourd défi qui attendait The Coalition Studio alors que Microsoft a choisi de les mandater pour piloter le quatrième opus principal de la série Gears of War. À partir de leurs bureaux situés à Vancouver, l’équipe constituée de plus de 200 membres avait quand même à sa tête plusieurs anciens d’Epic Games, dont Rod Ferguson, ce qui nous laissait croire que la franchise était entre de bonnes mains. Après deux ans de développement, est-ce que Gears of War 4 arrive finalement à combler les attentes ?

Fiche technique

  • Date de sortie : 11 octobre 2016 
  • Style : Jeu de tir, 3e personne
  • Classement ESRB/PEGI ESRB M / PEGI 18
  • Développeur : The Coalition
  • Éditeur : Microsoft Studios
  • Langue d’exploitation : Français et Anglais
  • Disponible sur Xbox One et PC
  • Testé sur Xbox One
  • Prix lors du test : 79,99 $ CA / 49,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Une nouvelle menace

Gears of War 4 débute 25 ans après les événements de la fin de l’opus précédent. Le nouveau gouvernement du COG célèbre l’anniversaire de la grande victoire de l’humanité sur les Locusts désormais radiés de la planète Sera. Avec la nouvelle première ministre Jinn à sa tête, le COG a choisit d’enfermer les dernières villes humaines derrière d’immenses barrières afin d’assurer leur survie. N’étant pas d’accord avec ces mesures draconiennes, J.D. Fenix (Liam McIntyre), fils de Marcus, s’est joint à un groupe de rebelles nommé Outsiders qui est forcé de pilier les villes pour survivre à l’extérieur. Lors d’un raid, J.D. et sa nouvelle escouade munie de son bon ami Del (Eugene Byrd) et la copine de J.D. Kait (Laura Bailey) se font accusés par Jinn d’être responsable de la disparition soudaine de plusieurs citoyens. Après un furieux combat entre les deux groupes, le groupe se retrouve dans le petit village de Kait où ils se réfugient pour la nuit. Durant la nuit, le village est attaqué par d’étranges créatures et la mère de Kait se fait kidnapper. J. D. et ses amis n’ont d’autre choix que de se retourner, bien malgré lui, vers son père pour qu’il leur vienne en aide.

Sous le thème de la famille

J’ai toujours été plus un amateur de la franchise Halo que de Gears of War, mais comme j’ai toujours eu un Xbox, c’était certain que je ne pouvais pas manquer la seconde plus importante exclusivité de la console. J’ai donc complété tous les jeux sans jamais vraiment m’attacher particulièrement à l’histoire. Cette fois, c’est différent et je crois que c’est parce que la franchise a été relancée sous le thème de la famille plutôt que sous celui de la fraternité. Je dois aussi mentionner que le fait qu’on recommence aussi presque à zéro a bien aidé. J’ai eu un choc lorsque J.D. a rencontré son père pour la première fois (dans le jeu) puisque ça m’a un peu rappelé ma propre relation avec mon père. En effet, celui-ci laisse paraître un côté un peu bougon et très fatigué par le lourd passé qu’il a vécu. C’est difficile pour J.D. puisqu’il a toujours voulu faire son propre chemin dans la vie en tentant de se distancer de son père. Cependant, aujourd’hui, il n’a pas d’autre choix que de demander de l’aide à son père ce qui nous donne plusieurs bons échanges entre les deux. En fin de compte, on comprend qu’en dessous de cette façade, Marcus a un cœur tendre et veut aider la nouvelle copine de son fils à retrouver sa maman.

Il y a plusieurs autres aspects que j’ai bien aimés dans le scénario. D’une part, le prologue durant lequel on revit plusieurs batailles importantes qui se sont déroulées dans le passé sous la perspective du Colonel Hoffman fut bien plaisant. J’avais l’impression que le jeu nous offrait un dernier adieu aux Locusts tout en nous remémorant des moments très importants sous un nouveau point de vue. D’ailleurs, c’était agréable de voir ces anciens ennemis avec les nouveaux graphiques de la Xbox One et particulièrement grâce à l’Unreal Engine 4 qui n’était pas disponible pour l’édition Ultime parue l’an dernier. Il y a aussi beaucoup de clins d’œil pour ceux qui sont amateurs de la franchise et le jeu propose justement un bon mélange de nouveaux et d’anciens éléments. Je pense que, même si le jeu aura un impact plus puissant pour ceux qui ont fait les opus précédents, les nouveaux venus pourront assez facilement s’y retrouver.

Un opus sombre, mais plus vert que jamais

Gears of War 4 nous propose aussi une atmosphère sombre et mystérieuse tout en étant, malgré tout, un des épisodes les plus verts parus jusqu’à maintenant. Durant l’aventure, on découvre que la planète Sera se remet tranquillement de la longue période de guerre qu’elle a connu ce qui laisse place à un peu de verdure. On le constate surtout durant la première partie du jeu lorsqu’on visite la première colonie où on voit que la nature prend beaucoup de place. Malheureusement, il y a aussi des conséquences de la guerre qui sont beaucoup moins glorieuses comme l’arrivée des Windflares, un mélange de tornades et d’orages, qui viennent souvent surprendre nos héros durant l’aventure. Cela ajoute à l’atmosphère sombre de jeu bien qu’ils sont très colorés et joli à regarder. Ce qui m’a particulièrement impressionné c’était l’effet du vent de ces Windflares qu’on doit combattre tout en affrontant des ennemis. Puis, suite aux premières heures, c’est là que le jeu devient vraiment plus sombre. Markus se fait kidnapper et pour suivre les traces du monstre qui le détient, l’escouade se transporte dans les recoins les plus noirs de Sera pour sauver le père de J.D. Bref, la découverte des Swarms et la recherche de leur provenance ajoute beaucoup de mystère à l’aventure.

Deux nouveaux ennemis

D’ailleurs, parlant des Swarms, Gears of War 4 propose 2 nouvelles races d’ennemis très distinctes qui apportent beaucoup de nouveautés à la franchise. Premièrement, on découvre les Deebee qui sont les robots que la ministre Jinn a créés pour protéger ses colonies. Les Deebee sont de simples machines donc ils ne font que marcher tout droit vers nous dans le but de nous anéantir le plus rapidement possible tout en nous criant de baisser nos armes et nous rendre sans arrêt. Ceux-ci amènent aussi une nouvelle diversité au niveau des armes puisque la majorité de leurs armes sont uniques et nouvelles. J’ai particulièrement aimé le Overkill qui est un puissant shotgun qui tire deux balles à la fois et qui nous permet de rapidement vider nos balles sur l’ennemi. Après les Deebee, on retrouve les Swarms qui ressemblent à une version zombie des Locusts. Du côté des Swarms, ils offrent aussi une bonne diversité de créature comme les Juvies qui sautent partout sur les murs et qui sont particulièrement agiles pour éviter nos balles. Sinon, les Pouncers sont aussi très dégoutants et violents. Tout ça pour dire que la campagne amène certainement un vent de fraîcheur à la série et ceux qui cherchent une aventure pleine d’action du début à la fin seront bien servis.

Un multijoueur très complet

Une fois que vous avez passé à travers la campagne, Gears of War 4 en a encore beaucoup à offrir si vous êtes amateur de multijoueur surtout que les modes se jouent à 60 FPS sur des serveurs dédiés. D’ailleurs, à ce niveau, il en offre pour tous les goûts que vous soyez à la recherche de compétition ou de simplement avoir du plaisir avec vos amis. Si comme moi, vous aimez simplement avoir du plaisir très relax avec des amis contre l’intelligence artificielle, le mode Horde 3.0 va bien vous servir. À cinq contre 50 vagues d’ennemis, vous et votre groupe en aurez amplement pour votre argent. De plus, chaque joué peut choisir entre 5 classes différentes ce qui permet à chacun d’avoir sa propre expertise et mettre de l’avant le style qu’il préfère. Pour ma part, j’ai bien aimé jouer le Sniper et l’Ingénieur, mais l’important était surtout de créer une bonne synergie avec le reste du groupe. Ajoutez à cela le fait qu’on peut obtenir des attributs supplémentaires en gagnant de l’expérience et des niveaux et on a droit à une expérience plutôt complète.

Pour ceux qui aiment plutôt avoir un peu plus de compétition, c’est le mode Versus qui est l’option de choix. En plus d’offrir un très bon système de Matchmaking très équilibré et un classement facile à suivre, Versus propose un total de huit modes très diversifiés dont deux créés spécifiquement pour le eSports. Je vous recommande d’ailleurs le mode Arms Race si vous voulez rapidement vous familiariser avec toutes les armes que le jeu propose. Pour avoir plus d’informations sur le multijoueur, je vous propose de lire mon aperçu publié il y a quelques semaines. Bref, ce qu’il faut retenir, c’est que le multijoueur offre une grande profondeur grâce à ses nombreux modes très diversifiés.

Gears of War 4 est un succès audiovisuel

Gears of War 4 exploite aussi très bien le nouveau moteur graphique Unreal 4 qui laisse place à des graphiques très jolis. Non seulement les personnages et les cinématiques sont superbes, mais les environnements sont aussi colorés et très détaillés. Ceux qui ont un bon PC pourront aussi profiter d’une jouabilité native en 4K et, avec Forza Horizon 3, Gears of War 4 figure parmi les deux plus beaux jeux qui ont finalement pu profiter de la puissance de mon PC. Ce que j’aime surtout, c’est que comme il utilise la nouveauté Xbox Play Anywhere, j’ai pu jouer la campagne solo tranquille sur ma TV et changer à mon PC pour le multijoueur plus compétitif. Pour accompagner le tout, l’équipe derrière le développement a réussi à mettre la main sur les talents du compositeur Ramin Djawadi qui est surtout reconnu pour son superbe travail sur la série TV Game of Thrones. Durant l’aventure, la trame sonore embarquait toujours au meilleur moment et nous plongeait encore plus dans l’action. Pour moi, c’était une réussite sur toute la ligne à ce niveau.

Conclusion

Pour conclure, Gears of War 4 offre une expérience très complète qui m’a vraiment surpris. J’ai toujours été plutôt un amateur de la franchise Halo, mais j’ai été tellement déçu du dernier opus et il semble que la série Gears of War, de son côté, prend une meilleure direction. Avec ce nouvel opus, vous aurez droit à une bonne campagne d’environ 7 à 8 heures qu’autant les nouveaux venus que les amateurs de la franchise pourront apprécier ainsi qu’une panoplie de modes multijoueur pour combler les besoins de tous.

Test de Gears of War 4 : Un nouveau départ
"The Coalition Studio avait la lourde tâche de poursuivre l'histoire de la populaire franchise Gears of War sous un nouveau toit et on peut dire que c’est mission accomplie. En plus d’une campagne très bien réussie, les développeurs ont réussi à mettre de l’avant un nouveau groupe attachant et des thèmes très intéressants. Comme si ce n’était pas suffisant, le jeu vous en offre amplement pour votre argent aussi au niveau du multijoueur en proposant une panoplie de modes intéressants."
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