Feather : le jeu qui a du plomb dans l’aile

Samurai Punk nous arrive avec un titre sympathique sur Switch. Original, le jeu se veut être axé sur la sérénité et la relaxation. Ici, pas d’objectifs, pas de carte ni de trame. Vous incarnez un oiseau qui visite une île, le tout accompagné d’une musique poétique. Et si le concept est axé sur la contemplation, on est vite étonné du contenu extrêmement léger qui empêche justement d’être émerveillé.

Fiche technique

  • Date de sortie : 5 avril 2019
  • Style : Simulation
  • Classement ESRB / PEGI : E / PEGI 3
  • Développeur : Samurai Punk
  • Éditeur : Samurai Punk
  • Langue d’exploitation : Anglais et français
  • Test effectué sur : Nintendo Switch
  • Prix lors du test : 8,99 € / 9,99 $

Une île

Dès le lancement du jeu, vous êtes parachuté en tant qu’oiseau à plusieurs mètres de hauteur au-dessus d’une île. Cette dernière revête un design cubique, entre forêt, mer et mont enneigé. Avec un cycle jour/nuit. Plutôt sympa visuellement et enchanteur, j’ai aimé les premières minutes à survoler les lieux.

Les couchés de soleil valent le détour

Mais la désillusion arrive vite lorsqu’on se rend compte que cette dernière est vide et ridiculement petite. Non seulement on en a fait le tour en 15 minutes (malgré les passages secrets intéressants) mais il n’y a aussi pas grand-chose à contempler : vous n’y trouverez pas âme qui vive, ni végétation luxuriante, ni d’autres compatriotes ailés. Parlons d’ailleurs du principal protagoniste.

La sensation de vitesse est bien conçue

Un oiseau

Un oiseau plutôt sommaire, avec lequel vous pourrez avancer, accélérer, freiner, faire demi-tour, faire des tonneaux, plonger, ou encore faire cui-cui. Plutôt agréable à prendre en main, on arpente l’île et on essaye de prendre de la vitesse. On se doute qu’incarner un oiseau ne va pas nous amener à une panoplie d’actions étendue mais le gameplay se limite à tellement peu d’interactions que le jeu en devient ennuyant.

N’hésitez pas à chercher des passages secrets

La seule action conséquente sera les anneaux que vous croiserez. Non, ne rêvez pas, cela n’activera pas de mécanismes modifiant l’île ou autre idée créative. Le passage dans ces derniers change la musique. A chaque anneau sa mélodie. On saluera pourtant le choix varié et la qualité des musiques (mélancolique, enivrante, rythmée…) qui accompagne l’exploration.

Le design cubique de Feather est vraiment original

Et c’est tout

Il s’en dégage un goût d’inachevé. Comme si le jeu avait un énorme potentiel et que l’on avait seulement eu le droit à une version d’essai. Incarner un oiseau aurait pu être une expérience hors du commun. Chercher à manger, faire un nid, voler en groupe, etc. Dommage. La dimension sereine mis en avant par le jeu ne prend jamais à part les 5 premières minutes car on est vite déçu du contenu. L’ennui s’installe et le terrain de jeu est bien trop petit pour se sentier enivré.

Feather : le jeu qui a du plomb dans l’aile
"Avec sa vocation relaxante et son style, Feather avait de quoi faire rêver les plus curieux. Si il est agréable à l’œil et sympathique à jouer les premières minutes, ce n’est malheureusement pas un simulateur d’oiseau ni une expérience envoûtante qui vous attend. Trop court, trop avare en contenu, et trop limité dans ses actions, vous aurez vite fait le tour de cette île. En somme, un bel essai, à bas prix, que l’on aurait aimé voir bien plus abouti. Une suite plus conséquente permettra peut-être de révéler le plein potentiel du jeu!"
5.5
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