Google I/O 2014 : Android Auto présenté officiellement pour renforcer l’écosystème Google

Même si Google veut nous libérer de l’épuisante tâche de conduire avec ses voitures sans chauffeur, ils savent qu’en attendant, nous devrons continuer de conduire.

Ainsi, les 3 principaux volets de Android Auto sont la navigation, la communication (messagerie et appels) et la diffusion de contenu audio. L’interface rappelle clairement Google Now et est optimisé pour simplifier les interactions et dérangements. De plus, il est possible de contrôler le système avec des commandes vocales simples et intuitives.

Pour porter l’expérience Android à la voiture, Google s’inspire du modèle Android Wear. Android Auto n’est donc pas un système autonome. Un peu comme pour la solution CarPlay d’Apple, il se connecte et se synchronise à un téléphone Android pour porter les données et informations pertinentes sur un écran tactile sur le tableau de bord.

L’avantage d’avoir opté pour un tel modèle est que les développeurs n’ont pas à créer une nouvelle application dédiée à Android Auto, mais de simplement ajouter son support. C’est un peu le même principe déjà existant avec le Google Chromecast ou pour Android Wear.

Le but de Google est donc de simplifier la tâche au maximum des développeurs : une application pour tous les écrans et accessoires. La plupart des API de Android Auto sont d’ailleurs partagés avec Android Wear.

D’ici la fin 2015, il sera déjà possible d’acheter une voiture supportant Android Auto. Si Audi est sur place au Google I/O 2014 pour faire la démonstration du système dans une A3, la liste des partenaires de l’Open Automotive Alliance est longue!

Android Auto - Open Automative Alliance

Plusieurs développeurs travaillent déjà avec Android Auto. Au lancement du produit cet automne, des gros noms comme Spotify, TuneIn, Songza, Pandora et Pocket Casts seront déjà compatibles. Par ailleurs, les outils de développement seront disponibles pour tous prochainement.

Android Auto - Applications

Android Auto est donc une réponse directe au CarPlay de Apple. Cependant, ce qui est dommage avec les solutions actuelles, c’est justement le fait qu’elles soient multiples et pas toujours compatibles. Les voitures sont des objets que l’on conserve généralement longtemps et acheter un véhicule aujourd’hui sans savoir si le système multimédia sera encore fonctionnel et supporté dans 5, 8 voire 10 ans, est un problème malgré tout.

C’est là que l’ouverture de Google pourrait être payante à long terme. Si on se fie au Chromecast  et ses API disponibles sous iOS également, les développeurs et fabricants d’automobiles pourraient être incités à utiliser les outils de Google pour couvrir une plus grande base d’utilisateurs. Mais le pouvoir d’attraction de Apple est grand, bientôt en option dans nos voitures : Sync, CarPlay ou Android Auto? Il faudra d’ailleurs voir si la plateforme de base des automobiles pourra intégrer plusieurs systèmes, car on peut supposer cela avec QNX dans les Audi par exemple, même il n’y a aucune confirmation officielle à ce jour.

J’espère (pour tous) que ces systèmes offriront de bonnes fonctionnalités communes, peu importe qu’on ait un appareil iOS, Android, Windows Phone ou Blackberry. Au pire, nous reviendrons au plus petit dénominateur commun : «pairer» ses appareils en Bluetooth et offrir des fonctionnalités de base… Un retour à la case départ mais toujours pratique !

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