We Will Not Die Tonight

[NYAFF 2018] Critique du film We Will Not Die Tonight

Kray, une cascadeuse sous-estimée et sous-payée, prend un dernier emploi avec son ancienne bande et se retrouve prise au piège dans un monde criminel infernal. 

Fiche technique

We Will Not Die Tonight sera présenté en première mondiale le vendredi 29 juin à 22 h au Walter Reade Theater dans le cadre du New York Asian Film Festival. Le réalisateur Richard Somes sera présent pour la projection.

Dans We Will Not Die Tonight, Kray est entraînée dans le monde criminel par sa vieille bande d’amis qui veulent faire un peu d’argent. Le contact d’un des membres de la bande a besoin de gens pour transporter de la drogue. Une fois sur place les termes du travail changent et le groupe d’amis doit maintenant transporter des organes humains, chose qu’ils refusent tous de faire. De là, la situation dégénère et un affrontement sans pitié s’ensuit.

We Will Not Die Tonight peu original

Le scénario n’a rien d’original et est approché de façon plutôt maladroite. Au début du film, alors que la bande vient de s’entendre pour accepter le boulot de livraison de drogue, nous avons droit à un bulletin de nouvelles, qui semble tourné par des amateurs, qui font état de cadavres de jeunes enfants retrouvés sans organes. Le tout est une mise en scène un peu trop évidente de ce qui arrivera sous peu. Lorsque les protagonistes se retrouvent confrontés à la réalité du travail qu’ils devront accomplir, chaque mouvement devient prévisible. Les scènes d’exécutions s’étirent et semblent interminables, ce qui est plutôt dommage vu la violence du film.

Il m’a vite été apparent que chaque nouvel emplacement dans le film était simplement le même plateau, mais avec un décor différent. Ceci n’est pas mauvais en soit, mais les prises de vue à contre-jour et les feuilles de plastiques qui pendent du plafond viennent gâcher la visibilité et fait vite perdre intérêt au plan visuel. Le caméraman qui ne cesse de bouger ne vient pas améliorer la situation.  Et que dire du montage qui consiste de coupures rapides lors des scènes d’action, empêchant de pouvoir apprécier les chorégraphies.

Acteurs ou figurants?

Erich Gonzales et Max Eigenmann, les deux actrices principales, sont les seules dont j’ai apprécié le jeu dans le film. Le reste de la distribution est plutôt fade. Les gros méchants ont été embauchés pour leur allure de gros méchants et non leur talent et ça transpire dans les différentes scènes où ils doivent faire plus que seulement figurer.

Malgré tout ceci, la trame sonore est très forte dans la première moitié du film, ce qui m’a permis de ne pas trop décrocher. C’est par contre insuffisant pour sauver le long métrage.

Il faut par contre noter que We Will Not Die Tonight fut tourné en seulement 8 jours. Ce qui explique son style plutôt brut. L’esthétique du film des décors au style de montage serait à sa place sur les tablettes d’un club vidéo des années 80. Ce qui semble être le but de Richard Somes, le réalisateur. Ce n’est malheureusement pas ce à quoi je m’attendais et ça m’a laissé sur ma faim.

We Will Not Die Tonight
[NYAFF 2018] Critique du film We Will Not Die Tonight
"Un scénario plutôt faible et loin d’être original. Assorti d’un montage aux séquences rapides durant les scènes d’actions. Deux héroïnes superbes, mais malheureusement entourées d’acteurs moyens. Ce film serait à sa place dans une sortie VHS des années 80. "
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