Les émissions d’architecture et de rénovation fascinent à travers le monde entier. Le studio Shine Research a, donc, eu l’idée de créer Architect Life: A House Design Simulator. Un jeu dans lequel le joueur est placé à la tête de leur propre cabinet d’architecte. Le titre nous propose une expérience de simulation qui, à première vue, peut rappeler les Sims ou même certains outils de planification. Pourtant, avec cette expérience, l’équipe cherche à tracer sa propre ligne en misant à la fois sur la liberté créative et sur un mode carrière plus structuré. Une bonne idée ? La réponse dans ce test complet !
Fiche Technique
- Date de sortie : 19 juin 2025
- Style : Simulation
- Classement ESRB/PEGI : E / PEGI 3
- Développeur : Shine Research
- Éditeur : NACON
- Langue d’exploitation : Texte en français
- Test effectué sur PC
- Disponible sur PC, PS5, Xbox Series X/S et Nintendo Switch
- Prix lors du test : 29,99 $ USD / 29,99 €
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Une carrière à bâtir, brique par brique
Le mode carrière structure l’expérience. Dans celui-ci, chaque commande est l’occasion de répondre à une demande bien précise. Une maison avec trois chambres et deux salles de bain. Un couple qui veut une cuisine ouverte et un espace bureau. Un propriétaire qui impose des dimensions exactes et refuse tout compromis. Rapidement, on comprend que la liberté est ici encadrée par des exigences. Ce système de clients et de contraintes fonctionne bien, car pousse à réfléchir différemment la conception. On doit respecter les directives et le budget tout en proposant notre vision créative du projet. L’esthétique doit alors cohabiter avec la fonctionnalité. Toutefois, malgré la bonne intention de cette approche, on constate que la diversité des missions peine à se renouveler réellement. Les défis sont souvent similaires dans leur essence (taille, nombre de pièces, agencement) et le sentiment de répétitivité s’installe très rapidement. J’aurais aimé voir des mécaniques évolutives ou des clients aux personnalités plus marquées pour casser cette impression de routine. Il y a bel et bien des événements aléatoires, mais peu intéressants.

Architect Life: A House Design Simulator intègre un système de progression, avec des points ou de l’argent accumulé au fil des missions, permettant de débloquer de nouveaux outils ou éléments. Sur le papier, c’est une bonne idée. En pratique, cela reste très superficiel. L’évolution de notre profil ne change pas vraiment notre manière de jouer et ne débloque pas de fonctionnalités suffisamment marquantes pour maintenir l’intérêt sur la durée. L’absence de narration ou d’éléments scénarisés accentue ce constat : on enchaîne les mandats, on améliore quelques trucs, mais sans jamais vraiment sentir que notre statut change malgré la présence d’un système de réputation.

La liberté offerte par Architect Life: A House Design Simulator
Selon moi, c’est dans le mode libre que le potentiel créatif d’Architect Life: A House Design Simulator s’exprime le mieux. Ici, pas de contrainte, pas de budget, pas de limites autres que celles imposées par votre patience. On dessine le plan de la maison, on élève les murs, on pose portes et fenêtres, puis on entre dans l’univers infini du mobilier. Les possibilités de personnalisation sont nombreuses, les matériaux sont variés, et même si on remarque rapidement que certains modèles ou textures reviennent souvent, l’outil est assez robuste pour permettre une belle diversité de créations. C’est aussi ici que l’on ressent pleinement le plaisir de bâtir sans pression, où chaque détail peut être peaufiné selon notre propre vision. En ce sens, le jeu approche même d’une expérience relaxante.

Au niveau du mobilier, Architect Life: A House Design Simulator offre une gamme correcte d’options. On retrouve les éléments essentiels : lits, canapés, électroménagers, armoires, objets décoratifs, etc. La possibilité de modifier les couleurs et les textures de certains meubles est un vrai plus et permet une personnalisation plus poussée. On peut ainsi créer des ambiances cohérentes, agencer les tons, et ajouter une vraie touche personnelle à chaque pièce. Le catalogue finit par montrer ses limites et certaines catégories d’objets semblent sous-représentées. Il arrive souvent que l’on réutilise les mêmes meubles ou les mêmes ensembles faute d’alternatives intéressantes. La promesse d’un jeu qui nous permet de bâtir des maisons uniques est un peu entachée par cette sensation de répétition dans l’ameublement.

Une prise en main conviviale, mais pas sans défaut
Dès les premières sessions, on réalise que le jeu mise sur une ergonomie simplifiée. La majorité des outils se prennent bien en main, et la logique de construction est globalement cohérente. On dessine les murs, on ajoute les ouvertures, on meuble, on peint. Les raccourcis clavier comme CTRL+C, CTRL+V et surtout CTRL+Z sont les bienvenus et sauvent régulièrement du temps, notamment lorsque l’on veut tester différentes variantes rapidement. Néanmoins, Architect Life: A House Design Simulator cache quelques maladresses. Par exemple, il est facile de faire une erreur de clic et placer un mur ou un meuble au mauvais endroit. Il faut parfois plusieurs tentatives pour obtenir l’angle ou l’alignement désiré. Le système de rotation n’est pas toujours fluide et certaines manipulations demandent un peu plus de doigté.
L’élément qui m’a le plus dérangé est la gestion de la surface habitable. Dans un jeu où la dimension de chaque pièce et l’espace total sont cruciaux, ne pas avoir un affichage en temps réel de la superficie lors de la construction des murs est un réel manque. Il faut souvent attendre que l’ensemble soit complété pour que les chiffres s’actualisent, ce qui ralentit inutilement le processus, surtout lorsqu’on cherche à optimiser chaque mètre carré.

Verdict d’Architect Life: A House Design Simulator
Architect Life: A House Design Simulator est un jeu charmant, accessible et clairement pensé pour les passionnés d’architecture ou les esprits créatifs qui aiment dessiner, décorer et organiser des espaces. Il réussit là où beaucoup échouent soit celui de proposer une interface relativement intuitive et un environnement où l’imagination peut s’exprimer sans trop d’entraves. Son mode carrière ajoute une structure bienvenue, la jouabilité est agréable et le mobilier est suffisant pour débuter. Néanmoins, chacun de ces aspects manque de profondeur et de variété pour captiver à long terme. Et enfin, son système de progression est trop léger pour justifier de longues heures de jeu sans lassitude. Il faut tout de même souligner le travail effectué sur cette première expérience développée entièrement en interne par Shine Research. Je conseille le jeu aux joueurs à la recherche d’une expérience créative sans prise de tête.