Test de Deathgarden: du multi asymétrique qui peine à convaincre

Behavior Digital, les créateurs de Dead by Daylight, remettent le couvert avec Deathgarden, un jeu de tir multijoueur au gameplay asymétrique. Nous avons pu tester en accès anticipé ce nouveau jeu multijoueur qui va un peu à contre-courant des titres axés sur le style Battle Royale que l’on voit pousser comme des champignons depuis quelques temps. On vous dit ce qu’on a pensé du jeu, en l’état.

Fiche technique

  • Date de sortie : 14 août 2018 en accès anticipé
  • Style : Jeu de tir multijoueur
  • Classement ESRB/PEGI : ESRB M / PEGI 16
  • Développeur : Behavior Digital
  • Éditeur : Behavior Digital
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Disponible sur PC
  • Testé sur PC
  • Prix lors du test : 34,99$ CA
  • Site officiel
  • Version offerte par l’éditeur

Un principe très simple

Le principe de Deathgarden est simple. Six joueurs s’affrontent dans une arène, appelée jardin, générée aléatoirement. Cette mécanique permet d’éviter que les joueurs ne maîtrisent trop les cartes. Cinq d’entre eux sont des coureurs. Leur but est de s’échapper de l’arène. Le sixième joueur incarne un champion surarmé chargé de neutraliser les coureurs.

Les coureurs

Les coureurs peuvent appartenir à plusieurs classes, trois pour être précis. Certains seront chargés de harceler le champion, en lui lançant des flèches qui brouilleront sa vue ou qui ralentiront ses mouvements par exemple. D’autres seront chargés de contrôler le champion en l’assommant ou en réduisant ses dommages et enfin les derniers seront là en soutien afin de soigner les autres coureurs ou de leur donner un bouclier temporaire. Le coureur a également la possibilité de choisir deux avantages, qui sont des bonus de soin, de réduction de dégâts, d’endurance, etc.

Ici les coureurs chargent la clé dans un des points de contrôle. Mais le champion veille…

Leur objectif à tous, c’est de récupérer une clé afin de l’apporter à un point de contrôle. Il faut 3 clés pour chacun des 3 points de contrôle pour débloquer les sorties et s’échapper de l’arène. La difficulté, c’est que dès qu’un joueur a récupéré une clé, il devient alors visible par le Champion, même si celui-ci se situe de l’autre côté de l’arène. Le rôle de ses coéquipiers sera donc de harceler le champion afin de laisser le temps au coureur muni d’une clé de pouvoir l’amener au point de contrôle. Ainsi, le rôle de coureur demande une excellente synchronisation avec ses coéquipiers. Ce qui peut être parfois (souvent) compliqué avec la communauté, moins si vous jouez avec des amis.

Le champion

De l’autre côté, le travail du champion est simple. Il doit neutraliser les coureurs. Une fois 3 coureurs neutralisés, il pourra avoir la possibilité d’en emmener un au pieu sanglant pour l’éliminer définitivement de la partie.

Un coureur a été emmené au pieu sanglant. Il sera éliminé de la partie, sauf si ses coéquipiers lui viennent en aide.

Pour cela, le champion dispose d’un choix de trois armes. Un fusil d’assaut, un fusil de chasse et un fusil sniper. Il dispose également de deux habilités, la supercharge, qui augmente sa capacité de saut et sa vitesse et l’étourdissement qui permet de faire baisser légèrement la vie de tous les coureurs qui lui sont proches. Il dispose également d’un pouvoir à choisir parmi quatre (tourelles, invisibilité temporaire, mines et une pulsion qui révèle les coureurs). Mais aussi de deux avantages parmi un choix de 6, dont une endurance qui se régénère plus vite, une recharge plus rapide, une capacité de chargeur plus élevée, etc.

Le jardin

Les arènes générées aléatoirement sont une bonne chose. Cela permet de renouveler systématiquement les arènes afin d’éviter que les joueurs ne les connaissent par coeur. Cependant, les cartes ne se révèlent pas très différentes les unes par rapport aux autres. De plus, on aurait aimé évoluer dans d’autres environnements que celui proposé. Cela aurait apporté plus de variation visuelle en plus d’une nécessité de varier sa stratégie dans des environnements aux caractéristiques différentes.

Niveau sensations, ça donne quoi ?

Le jeu est plutôt nerveux, surtout à la première personne lorsque l’on incarne le Champion. Les coureurs, que l’on joue à la troisième personne, sont rapides et peuvent assez facilement échapper au chasseur dès que l’on commence à s’habituer au jeu. Le principe du jeu se prête bien au multijoueur, cependant, la position de coureur nécessitant beaucoup de stratégie et de coordination, il est assez compliqué de gagner en tant que coureur lorsque vous jouez avec des joueurs de la communauté. Pour vous dire, je n’ai gagné qu’une seule partie en tant que coureur. C’est pour cela que je conseillerais de jouer à ce jeu avec des gens que vous connaissez et avec qui il vous sera plus facile de définir une stratégie.

Deathgarden se montre bien plus nerveux que son prédécesseur, Dead by Daylight.

Le principe est intéressant, et n’est pas sans rappeler la saga Hunger Games, mais pas forcément très original puisqu’il nous rappelle trop celui déjà utilisé dans Dead by Daylight . Ce dernier avait d’ailleurs une dimension « horreur » qui était plus stressante et à mon goût plus intéressante. Il faut cependant admettre que Deathgarden ajoute un côté bien plus nerveux que son prédécesseur qui avait tendance à être un peu lourd manette en main.

Le champion possède des armes et des pouvoirs très puissants.

Au final, j’ai plutôt apprécié les quelques heures passées sur Deathgarden, mais le jeu manque pour l’instant de contenu et risque à terme de devenir lassant. On aurait aimé voir des arènes avec des environnements différents. Cela pourrait amener des nuances dans le gameplay par des caractéristiques de l’environnement différentes (neige, nuit, végétation plus ou moins dense, etc.). De plus, l’équilibre de difficulté devra être à revoir pour ne pas trop désavantager les coureurs. Un dernier point négatif est à mettre au compte de l’optimisation qui m’a semblé vraiment moyenne. Malgré une configuration correcte, le jeu a tendance à rester bas en termes de FPS. Mis à part ces quelques griefs, le jeu possède une bonne base sur laquelle Behavior Digital va devoir encore plancher.

Test de Deathgarden: du multi asymétrique qui peine à convaincre
"Deathgarden reprend le même principe que son grand frère, Dead by Daylight. Bien que moins original, il se montre plus nerveux et plus plaisant à jouer. Cependant, le jeu manque pour l'instant de contenu, les arènes sont trop peu variées et l'optimisation sur PC est à revoir. Au final, la base est intéressante et mérite que les joueurs s'y attardent. Mais pour cela, Behavior Digital va devoir encore plancher pour proposer un titre plus accrocheur."
6.5
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