Les noms d’Ellie, Joel et Abby font désormais partie intégrante de la culture populaire grâce à une série d’HBO qui aura fait couler beaucoup d’encre cette année. Près de cinq ans après sa sortie initiale, The Last of Us Part II Remastered débarque enfin sur PC.
Bien plus qu’une simple cure de jouvence graphique, cette version s’accompagne d’un DLC roguelike et des promesses d’optimisation ambitieuses, notamment sur Steam Deck. Le dernier port nous a avait particulièrement échaudé, mais qu’en est-il de ce deuxième opus qui saura répondre aux questionnements que la série a éveillés, mais surtout laissés en plan ?
Fiche Technique de The Last of Us Part II PC
- Date de sortie : 3 avril 2025
- Style : Action-aventure/horreur
- Classement ESRB / PEGI : M17/ 18
- Développeur : Naughty Dog, Nixxes Software, Iron Galaxy Studios
- Éditeur : Playstation Publishing LLC
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Testé sur : PC et Steam Deck
- Prix lors du test : 64,99$ CAD / 49,99€
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Une fresque narrative d’une rare intensité
On ne présente plus The Last of Us Part II, mais il vaut la peine de souligner à quel point son impact narratif reste intact en 2025. Naughty Dog tisse une histoire brutale et profondément humaine, qui ose explorer la spirale de la vengeance avec une audace émotive que peu de superproductions vidéoludiques osent assumer.
Dans cette version remastered, les performances faciales affinées, les textures améliorées et l’éclairage retravaillé renforcent encore davantage la charge émotionnelle des moments clés. Les regards porteurs de non-dits, les silences lourds de sens, les choix et actions moralement ambiguës… Tout contribue à cette plongée douloureuse dans un monde post-apocalyptique où l’humain survit, souvent au prix de son humanité.
Si l’effet de surprise du récit à deux perspectives est aujourd’hui amenuisé, il n’en demeure pas moins efficace. Abby et Ellie offrent deux visions contrastées et complémentaires d’un même conflit, et cette dualité, plus que jamais, nous pousse à remettre en question nos propres certitudes. C’est viscéral, c’est cru, et ça ne laisse pas indifférent.

Faire du neuf avec du vieux
Sur le plan ludique, Part II Remastered ne réinvente pas la roue, mais peaufine ce qui fonctionnait déjà. Le mélange entre infiltration, combat brutal et exploration lente, mais délibérée est toujours aussi tendu. Le level design beaucoup plus ouvert que le précédent opus encourage l’observation, l’expérimentation et parfois même la fuite.
Les ajustements dans cette version sont subtils, mais appréciés : les commandes sont plus réactives sur clavier-souris (ou manette selon votre préférence), et le rythme des affrontements gagne en fluidité et intensité grâce à une optimisation de l’IA, l’introduction de nouveaux archétypes et des animations contextuelles toujours aussi impressionnantes.

Aller de l’avant
L’ajout majeur de cette version est sans contredit le mode No Return, un DLC au format roguelike (disponible également dans la version remastered sur PS5). Dans ce mode, on incarne différents personnages de la trame narrative principale, mais également d’autres du premier jeu, dans une série de combats générés aléatoirement. Entre chaque arène, le joueur est invité à faire des choix stratégiques parmi des options limités afin d’améliorer tant les capacités du personnage que son arsenal.

C’est un vrai vent de fraîcheur. Non seulement No Return offre une rejouabilité bienvenue, mais il permet aussi de découvrir des facettes inédites des personnages — via des lignes de dialogue exclusives et des interactions contextuelles. Le gameplay y est plus nerveux, plus arcade, et s’éloigne du ton pesant du jeu principal tout en restant cohérent dans l’univers.
C’est aussi un espace d’expérimentation : on teste des builds, on découvre les forces et faiblesses de chaque survivant, et on affronte une IA plus agressive que jamais dans des scénarios simplifiés. Pour un mode secondaire, No Return fait plus que meubler : il prolonge l’expérience sans la dénaturer tout en apportant son lot de progression et de découvertes.

Le véritable test
On attendait l’optimisation PC au tournant, surtout après le lancement controversé du premier opus sur Steam. Bonne nouvelle : The Last of Us Part II Remastered s’en sort beaucoup mieux. Sur une machine moderne, le jeu tourne aisément en 60 fps en haute résolution, avec un support complet du DLSS et des réglages graphiques granulaires qui permettent de l’adapter à la puissance de notre machine.
Mais la vraie surprise vient du Steam Deck. Oui, les temps de chargement sont un peu plus longs, et la qualité graphique générale baisse (quoiqu’à peine), mais l’expérience reste extrêmement agréable et pleinement jouable en portable — un exploit considérant la densité visuelle du jeu.

Les temps de compilation des shaders sont toujours présents au premier lancement, mais bien moins longs que ceux de Part I. Bref, l’amélioration la plus notoire par rapport au premier opus. Cela dit, il arrive encore que quelques défauts techniques viennent s’immiscer (demandant une recharge de partie), mais les occurrences ont tellement été rares que nous ne les considérerons pas dans notre note finale.

Verdict de The Last of Us Part II PC
The Last of Us Part II Remastered sur PC ne se contente pas d’un simple lifting. Il approfondit une œuvre déjà culte grâce à une exécution technique solide, un contenu inédit pertinent, et une accessibilité accrue. Que vous soyez vétéran de l’aventure ou néophyte curieux, cette version constitue l’édition définitive d’un jeu qui, malgré la controverse qu’il a pu susciter, continue de marquer le médium de son empreinte indélébile tant le monde vidéoludique que celui des séries télé.