RoadCraft

Test de RoadCraft : le chantier est lancé

Développé par Saber Interactive et édité par Focus Entertainment, RoadCraft s’inscrit dans la lignée de la franchise MudRunner, tout en adoptant sa propre identité. Cette fois-ci, le titre nous plonge dans un monde frappé par des catastrophes naturelles où tout est à reconstruire. Les développeurs proposent aux joueurs de se retrousser les manches et d’embarquer dans une aventure de reconstruction méthodique, coopérative, et parfois un peu chaotique. Voici notre test complet !

Fiche Technique

  • Date de sortie : 20 mai 2025
  • Style : Aventure et Simulation
  • Classement ESRB/PEGI : E / PEGI 3
  • Développeur : Saber Interactive
  • Éditeur : Focus Entertainment
  • Langue d’exploitation : Texte en français
  • Test effectué sur PC
  • Disponible sur PC, PS5 et Xbox Series X/S
  • Prix lors du test : 56,99 $ CAD / 39,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Une boucle de jouabilité solide

Le cœur de RoadCraft, c’est sa jouabilité axée sur la reconstruction. À la manière d’un SnowRunner, mais dans un contexte plus orienté « génie civil », chaque mission vous pousse à analyser la situation, identifier les ressources à transporter, choisir le bon véhicule et coordonner vos actions pour restaurer un monde endommagé. Le titre vous demande de faire face à des routes effondrées, des glissements de terrain, des ponts arrachés et bien plus encore. Il faudra s’équiper, planifier et surtout s’adapter aux nombreux imprévus du terrain.

RoadCraft

Chaque carte de RoadCraft propose une série d’objectifs multiples qui donnent au joueur une liberté de progression appréciable. Certains chemins peuvent être déblayés, d’autres, reconstruits dans un ordre non linéaire, et la sensation de faire des choix logistiques judicieux, sont réels. C’est à nous, le joueur, de choisir si on veut améliorer nos déplacements ou non. La variété des tâches est elle aussi au rendez-vous avec, par exemple, la possibilité de déblayer un chantier, ériger un pont, couler une dalle, acheminer du béton, etc. Je dois avouer que le sentiment d’accomplissement qui en résulte est franchement satisfaisant.

RoadCraft

Le contenu généreux de RoadCraft

En termes de contenu pur, RoadCraft propose 8 cartes distinctes, chacune avec sa propre ambiance visuelle, ses contraintes environnementales et ses défis. Du canyon désertique aux montagnes enneigées, en passant par des zones urbaines partiellement détruites, la variété est au rendez-vous. Ces cartes sont vastes et truffées de missions secondaires, de secrets à débloquer et de points d’intérêt qui donnent envie d’explorer. Les développeurs ont aussi déjà prévu d’ajouter des cartes supplémentaires dans les prochains mois. Si on fait abstraction des premières cartes servant de didacticiel, il faut de nombreuses heures pour simplement compléter les objectifs principaux.

RoadCraft

Du côté des véhicules, RoadCraft propose une grande sélection réunissant la plupart des modèles que l’on retrouvait dans les anciens jeux du studio. Bien entendu, chaque engin a sa propre physique, ses forces, ses limites, et il faut apprendre à les maîtriser pour être efficace. Contrairement à d’autres simulateurs où les véhicules finissent par tous se ressembler, ici chacun apporte réellement une valeur ajoutée à l’approche stratégique du joueur. Sans oublier qu’il est possible de jouer en coopération jusqu’à quatre joueurs. Petite nouveauté alors qu’il y a maintenant la possibilité de sauvegarder à tout moment afin de reprendre une partie là où on l’avait laissée, peu importe qui l’héberge.

Une ambiance souvent pluvieuse

L’ambiance générale de RoadCraft réussit à instaurer un équilibre entre rigueur technique et immersion. Visuellement, sans être une claque graphique, le jeu s’en sort de façon honorable. Les textures sont détaillées, les effets de particules et de poussière donnent une bonne impression de réalisme. Le moteur physique fait bien son travail notamment pour la déformation du terrain. La direction artistique réussit à transmettre l’ambiance de ce monde brisé. Il y a quelque chose d’étrangement apaisant à restaurer un pont au milieu d’une zone sinistrée. Malheureusement, je regrette qu’il n’y ait pas d’option pour changer la météo. Je commence à me sentir déprimée après une vingtaine d’heures pratiquement toujours sous la pluie.

L’aspect technique de RoadCraft

Dans un jeu comme RoadCraft qui souhaite s’approcher au maximum de la réalité, notamment pour son moteur physique, ce n’est pas évident de proposer une expérience fluide et irréprochable techniquement. Même sur une configuration récente, le jeu affiche des baisses de fps notables dans certaines zones urbaines ou lorsqu’un grand nombre d’objets sont présents à l’écran. Plusieurs utilisateurs mentionnent également des plantages sporadiques ou des bogues de collision gênants (surtout pour les trajets avec l’IA).

Les commandes, quant à elles, mériteraient une révision. Si la conduite des camions sur RoadCraft est globalement satisfaisante, certaines interactions spécifiques souffrent de contrôles trop rigides ou contre-intuitifs. Sur manette, le tout reste jouable, mais un temps d’adaptation est requis, et les nouveaux venus pourraient se sentir un peu perdus sans un didacticiel plus poussé. Celui-ci a, d’ailleurs, la fâcheuse tendance à ne pas fonctionner correctement en multijoueur. Le joueur a, donc, l’obligation de désactiver le didacticiel pour ne pas avoir de problèmes.

Des petites frustrations

RoadCraft est une alternative plus que sérieuse aux autres jeux du studio. Cependant, tout au long de ma partie, j’ai ressenti quelque frustration. On ressent qu’il faudrait encore quelques mises à jour afin de rendre l’expérience plus optimisée autant techniquement que dans ses options de qualités de vie. Impossible par exemple de paramétrer des raccourcis personnalisés pour certaines tâches complexes, ou encore d’afficher une mini-carte permanente sans passer par plusieurs menus. De petites frictions qui, mises bout à bout, peuvent casser le rythme, surtout dans les sessions plus longues.

RoadCraft

Verdict de RoadCraft

RoadCraft ne plaira pas à tout le monde. Il est lent, méthodique, et parfois capricieux. Cependant, pour ceux qui aiment les expériences de simulation exigeantes, avec une vraie courbe d’apprentissage et une gratification à chaque étape, c’est un chantier qui vaut le détour. Malgré ses défauts techniques et quelques choix de paramètres discutables, le jeu repose sur une base solide, pensée avec sérieux et passion. Il est clair que cette fois-ci, nous avons un digne successeur à SnowRunner.

RoadCraft
Test de RoadCraft : le chantier est lancé
Des cartes avec de multiples objectifs non linéaires
Un mode coopératif réussi avec partage de progression
Une bonne variété de véhicules
Une boucle de jouabilité efficace et satisfaisante
Un manque d’optimisation
Une IA souvent catastrophique
Des contrôles parfois imprécis
8