Test de Diluvion : l’univers post-apocalyptique sous-marin

Le monde marin me fascine depuis que je suis tout petit. Plus jeune, je me souviens d’avoir vu quelques documentaires en IMAX qui m’avaient grandement impressionné vu les créatures étranges et magnifiques qui y habitent. Encore aujourd’hui, lorsque je tombe sur des reportages du genre à la TV ou en ligne, je ne manque pas de les écouter. Je crois que c’est le côté à la fois mystérieux et épeurant qui captive mon attention. Lorsqu’on m’a proposé de tester Diluvion qui nous plonge justement dans un monde marin inspiré des aventures de Jules Verne, je ne pouvais pas dire non.

Fiche technique

  • Date de sortie : 2 février 2017 
  • Style : Action / Aventure / Microgestion
  • Développeur : Arachnid Games
  • Éditeur : Gambitious Digital Entertainment
  • Langue d’exploitation : Voix anglaises / Sous-titres en français
  • Disponible sur PC et MAC
  • Évalué sur PC Steam
  • Prix lors du test : 21,99 $ CA / 19,99 €
  • Site officiel

L’univers post-apocalyptique sous-marin

Diluvion nous plonge dans un environnement submergé d’eau causé par le Grand Déluxe qui a eu lieu plusieurs centaines d’années auparavant. L’humanité n’a eu d’autre choix que de vivre au fond des océans coincé par une épaisse couche de glace complètement incassable. Bien sûr, le tout donna naissance à une nouvelle civilisation suivant une toute nouvelle culture. Vous incarnez donc un capitaine de sous-marin novice et vous vous lancez à la découverte de l’inconnu dans les confins de ce magnifique univers. Votre rôle sera de gérer votre vaisseau, recruter de nouveaux membres, accumuler des ressources, survivre et trouver les secrets que renferme le fond des eaux. Préparez-vous à partir à l’aventure !

Développé par Arachnid Games, Diluvion est un jeu indépendant qui mélange les jeux prônant la microgestion de votre équipage (à la FTL) et ceux qui nous amènent vers l’exploration (un peu comme ABZU) dans un univers sous-marin qui me rappelle celui des premiers Bioshock. Ce qui est particulièrement réussi, c’est que le jeu passe régulièrement d’une perspective 3D lorsqu’on pilote notre sous-marin à une perspective 2D lorsque vient le temps de gérer notre équipage ou de visiter une nouvelle station sous-marine. Mais le jeu ne s’arrête pas à l’exploration. Une importante partie de la jouabilité tourne aussi autour des combats que ce soit contre d’effroyables créatures ou contre des vaisseaux ennemis. C’est un excellent mélange qui permet de varier un peu la jouabilité.

En avant la microgestion

Du côté de l’exploration, Diluvion exploite très bien notre besoin constant de ressources et notre curiosité qui nous donne envie d’explorer tous les recoins de l’océan. Parmi les ressources, il faut s’assurer d’avoir assez de réserve d’oxygène, d’avoir de la nourriture à bord pour nourrir l’équipage et du métal pour construire des projectiles. Mais, ce qui aide particulièrement à apprécier notre expérience est le visuel très joli et détaillé qui m’a charmé du début à la fin de mon aventure. Les couleurs sont très vives, les effets spéciaux sont bien réussis notamment au niveau de la physique de l’eau avec les nombreux courants marins qui nous traversent tout comme les effets de lumière. De plus, on se sent toujours un peu inconfortable (comme cela devrait être le cas dans un sous-marin) à cause de notre champ de vision qui est réduit par les profondeurs marines. Tous les éléments sont en place pour maximiser notre immersion dans cet univers.

Par la suite, disons que j’ai bien aimé la possibilité de gérer notre équipage en tout temps incluant durant les combats afin de positionner notre équipage de manière optimale. En effet, lorsqu’on passe de la perspective 3D à la 2D, le jeu ralentit ce qui nous permet de prendre un peu plus de temps pour apporter les bonnes corrections. Lors d’une attaque intense, transporter notre équipage vers la salle de contrôle des armes de notre sous-marin peut faire la différence lors d’un combat. En plus, cette vision 2D nous permet d’interagir avec nos personnages et en apprendre un peu plus sur chacun d’eux. Certains ont d’ailleurs une personnalité assez intense ce qui rend le voyage plus amusant.

Plusieurs points à corriger

Cependant, ce qui est un peu dérangeant, ce sont les combats qui deviennent assez rapidement redondants puisqu’ils ne sont pas très diversifiés. Il suffit de lancer nos roquets et nos torpilles en direction de nos ennemis pour les éliminés ce qui en plus est assez difficile à contrôler au départ. Comme les projectiles sont créés avec vos ressources, j’espère que vous avez une bonne visée. En plus, le jeu se contrôle de manière assez particulière. En effet, si vous avez joué avec une manette comme moi, les boutons RB et LB vous permettent d’accélérer, décélérer, arrêter ou carrément faire reculer votre sous-marin et les joysticks sont utilisés pour contrôler votre caméra et votre aileron pour tourner. Cette mécanique fait en sorte qu’il devient souvent difficile d’esquiver les tirs ennemis. D’ailleurs, c’est tellement original que si vous arrêtez de jouer pendant un certain temps, vous allez peut-être carrément oublier comment y jouer et vous serez obligé de repasser par la liste de bouton ce qui fût mon cas à deux reprises. Bref, malgré son originalité, la jouabilité n’est pas tout à fait bien optimisée.

Toujours du côté des irritants, l’histoire n’est pas particulièrement bien ficelée si bien qu’on a de la difficulté à suivre le fil conducteur. On se perd facilement à travers toutes les quêtes que le jeu nous lance et aussi parce que certaines lignes de scénario n’arrivent pas dans le bon ordre. Mieux vaut être très attentif ce qui peut s’avérer difficile puisqu’on se perd tellement facilement dans ce monde ouvert plaisant à explorer.

Une trame-sonore digne des AAA

Là où Diluvion n’a rien à envier aux autres productions, incluant les AAA, c’est au niveau de sa trame musicale. Celle-ci accompagne superbement le style artistique qui nous immerge parfaitement dans les profondeurs de cette mer sombre et inquiétante. Cela ajoute beaucoup d’ambiance à notre aventure et on se sent plus près de l’action que jamais.

Conclusion

En fin de compte, lorsque vous vous habituez aux contrôles particuliers (je vous recommande le duo clavier-souris au lieu de la manette), à vous repérer grâce à votre boussole et à optimiser votre gestion de l’équipage et des ressources, vous trouverez que le titre a du charme. Plus vous progressez dans le jeu, plus l’action devient intense. Par contre, il faut s’armer de patience pour se rendre jusque-là. Le jeu est loin de vous tenir par la main, ce qui est bien, mais j’aurais aimé être un peu mieux dirigé par moment. Heureusement, l’univers est vaste, joli, la musique est entraînante et l’atmosphère a su capturer ma curiosité. Ce n’est peut-être pas un jeu pour tous, mais si vous aimez partir à l’exploration et à la chasse aux trésors marins, vous aimerez sûrement Diluvion, malgré son manque de finition.

Test de Diluvion : l’univers post-apocalyptique sous-marin
"Bien qu’il fût initialement un peu difficile de passer à travers les quelques défauts, dont la prise de contrôle complexe à maîtriser, les amateurs de jeux d’exploration finiront par tomber sous le charme de Diluvion. Non seulement le jeu offre un visuel superbe, mais sa trame sonore l’est tout autant. Bref, vous risquez de vous immerger dans cet univers unique."
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