[X16] Plusieurs productions canadiennes et québécoises à venir sur Xbox One

Jeudi dernier, j’ai eu la chance de passer une belle journée à Toronto à l’occasion du plus grand événement Xbox au Canada et j’ai nommé le X16. Sur place, Microsoft et plusieurs autres studios avaient des kiosques pour présenter de nombreux titres AAA et indépendants dans le but de lancer la fin d’année qui s’annonce riche en sorties. Ce qui était bien contrairement à l’E3, c’était les files moins longues ce qui nous a permis de passer beaucoup plus de temps avec chaque jeu. Ce fut aussi l’occasion rêvée de discuter avec plusieurs développeurs et spécialistes des différents jeux présents. Un des aspects qui m’a particulièrement frappé, c’est la quantité de productions canadiennes et québécoises qui s’en viennent sur Xbox One alors je vous les présente.

Dead Rising 4 — Développé par Capcom Vancouver

Étant résident du Québec, c’est certain que je suis un peu moins près de ce qui se passe dans l’Ouest canadien. Pourtant, une grande partie des retombées économiques nous reviennent ce qui est très positif pour l’ensemble du pays et je n’avais pas remarqué que Dead Rising 4 allait être fait à Vancouver. Je vous invite d’ailleurs à lire ou relire notre entretien avec Geoff Coates, directeur créatif du studio.

Comme plusieurs amateurs de la franchise, j’ai découvert Dead Rising grâce à l’excellent premier opus paru au lancement de la Xbox 360. Avec le temps, la franchise a perdu un peu de son lustre et le studio a justement voulu revenir à la base avec Dead Rising 4. Je n’avais pas eu la chance d’y jouer durant l’E3 ce qui me laissait encore un peu sceptique. Or, après 2 sessions d’une quinzaine de minutes, je peux vous dire que j’ai eu du plaisir.

La démo présentée était la même qu’ils montrent depuis son dévoilement durant laquelle on nous plonge dans une partie du monde ouvert où des milliers de zombies se situent. On y retrouve plusieurs Exo Suit qui amplifient grandement la puissance de Frank West. Ceux-ci nous permettent de pulvériser les ennemis soit avec des armes encore plus destructrices comme un lance-flamme ou simplement avec nos énormes poings de métal. Le jeu assume donc très bien ce côté qui avait si bien fonctionné avec le premier opus amenant même le tout à un autre niveau. C’est violent à souhait parfois peut-être même de manière exagérée, mais il n’y a aucun doute que c’est super satisfaisant.

Durant ma deuxième session, j’ai eu l’occasion d’essayer deux des véhicules ce qui m’a permis de décupler mon nombre de zombies tués faisant grimper mon total à 1600. Se promener au milieu de cette horde interminable d’ennemis et de les déchiqueter avec la tourelle de mon bolide était assez surréaliste. En plus, la fluidité était vraiment au rendez-vous et je n’ai jamais senti de ralentissement. Le seul point négatif que j’ai remarqué c’était la conduite complètement horrible, mais un des développeurs présents a expliqué qu’ils avaient peaufiné le tout depuis la sortie de cette démo.

Bref, c’est plaisant de voir un studio embarqué pleinement dans sa folie en assumant le côté absurde des situations dans lesquels Frank West est plongé. On le constate encore plus lorsque notre personnage joue son rôle de journaliste, mais en prenant des photos farfelues. Ça me rappelle beaucoup Saints Row III qui avait pris une tangente similaire pour le bien de la série et pour ressortir du lot. Dernier petit fait que j’ai trouvé intéressant, le titre aura droit à une mise à jour graphique après le lancement pour profiter de la puissance additionnelle de la Xbox One S. Comme Capcom est une compagnie tierce, le studio n’a pas pu se préparer à temps pour la sortie du jeu le 6 décembre prochain.

Gears of War 4 — Développé par The Coalition

Auparavant connu sous le nom de Microsoft Vancouver et Black Tusk Studios, The Coalition est le studio désormais responsable de la franchise Gears of War suite à son rachat des mains d’Epic Games. L’an dernier, ils ont fait de l’excellent boulot avec Gears of War Ultimate Edition qui était une très jolie nouvelle version du premier opus et voilà qu’ils seront de retour dès le 11 octobre prochain avec Gears of War 4.

À l’événement X16, j’ai pu mettre la main sur la version Xbox One du jeu ce qui n’avait pas été possible à l’E3 en juin dernier. Bien sûr, les amateurs de la franchise vont rapidement reconnaître le style à la 3e personne qui a toujours bien été exploité et le jeu est toujours aussi stable et fluide. La première différence que j’ai remarquée, ce sont les effets spéciaux qui ont été ajoutés par exemple pour faire l’effet du vent ainsi que les détails supplémentaires qu’on peut constater en observant le décor. Le jeu est beaucoup plus complet visuellement qu’avant.

Évidemment, comme les événements de cet opus se déroulent 25 ans après la fin de Gears of War 3, on a droit à une nouvelle équipe formée de Del, Kait en plus de J.D. et son père Marcus Fenix. Le résultat est un beau mélange constitué d’un vétéran et d’un peu de sang neuf qui nous rappellent l’équipe Delta des premiers opus. Puis, du côté des ennemis, les Locusts font place aux Swarm qui sont légèrement différents. En fait, ils semblent être une version plus résistante des anciens ennemis et ils vont parfois vous surprendre en sortant de nids qu’on retrouve un peu partout sur le terrain. Bref, mieux vaut être prudent.

Au niveau des armes, bien sûr on retrouve la majorité des fusils iconiques de la franchise et durant la démo j’ai aussi eu la chance de tester un nouveau modèle qui s’ajoute à l’arsenal de notre équipe. Il s’agit du Buzzkill qui projette justement des Buzzsaw qui sont d’énormes disques qui scient tout ce qui se trouve sur son passage. En plus, ceux-ci peuvent rebondir un peu partout. Ça cadre bien avec le style très violent de la série.

En terminant, la démo avait un beau niveau de difficulté. J’ai pu voir que l’intelligence artificielle était plus allumée et que les ennemis réagissaient de manière différente à ceux des opus précédents. J’ai bien hâte de voir le résultat final à la sortie du jeu le 11 octobre.

Outlast II — Développé par le studio Red Barrel

Le premier Outlast a été une fantastique surprise qui est arrivée à un moment parfait alors qu’à l’époque je me cherchais un bon jeu d’horreur. Grâce à sa jouabilité qui oblige le joueur à être très vulnérable face aux forces qui le poursuit, on a très bien ressenti le côté horreur et survie que le titre voulait mettre de l’avant. Offert seulement en version téléchargeable, Outlast fut un très beau succès qui m’a rendu bien heureux pour le studio québécois.

Outlast 2

Tranquillement, les développeurs en dévoilent un peu plus sur sa suite Outlast II et je dois dire que la démo est encore plus effrayante que tout ce que j’ai vécu dans l’opus précédent. En effet, on a pu sortir un peu de l’hôpital psychiatrique pour se retrouver à l’extérieur. Or, je m’étais dit que j’allais me sentir moins coincé et moins enfermé, mais c’est tout simplement un autre type de stress qui m’a assailli. Cette fois, j’ai eu un sentiment d’insécurité provenant du fait que l’environnement ouvert me donnait l’impression que plein de créatures m’observaient à distance dans la pénombre pendant que je me promenais. Avec des écouteurs et en me plaçant suffisamment proche du téléviseur, j’étais complètement absorbé dans l’expérience même si j’étais en plein milieu du salon de l’E3 qui était très illuminé lorsque j’ai testé le jeu la première fois.

Ce que j’ai pu comprendre de mon essai, c’est qu’on aura droit à encore plus d’éléments fantastiques. Il semblerait que plusieurs membres d’un culte sombre font partie du village dans lequel on se retrouve et les villageois sont particulièrement hostiles. D’ailleurs, la fin de la démonstration nous plonge dans une séquence hyper stressante où notre personnage doit s’enfuir de ces villageois en passant par un immense champ. Comme il fait sombre, c’est très difficile de s’orienter ce qui ajoute un stress supplémentaire. Bref, la suite semble aussi prometteuse que l’opus original.

We Happy Few — Développé par Compulsion Games

Lors du lancement de la PS4, mon jeu préféré avait été Contrast grâce à son joli style graphique et sa jouabilité agréable. Or, je ne me doutais pas du tout qu’il s’agissait d’une production montréalaise. Aujourd’hui, près de trois ans plus tard, voilà que c’est au tour de Microsoft de profiter d’un nouveau titre du studio québécois. En effet, la plus belle révélation de la conférence de presse Xbox lors de l’E3 en juin fut sans aucun doute la présentation de We Happy Few. Pour ma part, c’était le style visuel très similaire à Bioshock ainsi que le mystérieux scénario qui a capté mon attention. Le jeu a récemment été lancé en accès anticipé sur Xbox One et mon collègue Marc vous propose d’ailleurs un aperçu du jeu.

We Happy Few

Bien sûr, l’importante vague d’amour qu’a reçu le jeu depuis l’E3 est aussi arrivée avec une importante pression supplémentaire, mais en contrepartie le studio a eu droit à plus de financement. Au point où le studio peut se permettre de grossir un peu passant tranquillement de 20 à 30 employés. Évidemment, le jeu est toujours en développement, mais les joueurs ont droit à des mises à jour régulières.

Cependant, il va falloir encore patienter un peu avant d’en apprendre plus sur l’histoire du jeu. Pour le moment, les développeurs ont choisi de garder les détails pour eux. En attendant, c’est possible de découvrir l’univers unique de We Happy Few incluant la possibilité de passé à travers l’excitante séquence d’introduction qu’ils nous ont présenté à l’E3 dernier. Bref, un autre joli produit développé ici qui s’annonce rempli de succès.

Flinthook — Développé par Tribute Games

Spécialisé dans les jeux de style rétro, le studio montréalais en est déjà à sa 6e production depuis sa création en 2011. Avec Flinthook, on retrouve le style « rogue-lite » inspiré d’autres excellents titres comme Spelunky et Rogue Legacy. En plus du joli style visuel qu’on reconnaît comme signature du studio, une nouvelle mécanique très intéressante permet au héros du jeu de s’agripper un peu partout grâce à son grappin. Celui-ci n’est pas seulement efficace dans l’environnement, mais il est aussi très utile pour enlever les armures des ennemis. C’est particulièrement efficace et la prise en main se fait de manière assez intuitive.

Flinthook

De plus, les niveaux sont générés de manière procédurale ce qui rend l’expérience plus intéressante. Mais en plus de son grappin, Captain Flinthook possède aussi un puissant plasma gun et la capacité de ralentir le temps pour faciliter sa quête aux trésors qui est loin d’être simple. Bien sûr, un jeu du genre ne serait pas complet sans son mode « Hardcore » qui force le joueur à recommencer du début lorsque leur personnage meurt.

Flinthook est prévu pour 2017 sur Xbox One.

Conclusion

En terminant, avec deux AAA majeurs en développement à Vancouver et trois importants jeux provenant de studio indépendant du Québec, on peut dire que Microsoft et Xbox avaient une belle place à offrir au contenu canadien lors du X16. C’est sans compter aussi la présence de Deus Ex : Mankind Divided qui vient tout juste de paraître et qui est une autre grosse production créée par Eidos Montréal. Je vous invite d’ailleurs à suivre notre site de près, car notre test du jeu paraîtra dans les prochains jours. Bref, il y a de belles choses qui s’en viennent sur Xbox One.

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