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Test de The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom

La suite de Breath of the Wild est enfin à nos portes. Après avoir donné un élan à la Nintendo Switch au lancement qui ne s’est jamais estompé, Eiji Aonuma et son équipe reviennent à la charge. Cette fois, on se transporte en fin de cycle et l’enjeu est un peu moins grand pour Nintendo. Par contre, les attentes des fans sont au sommet d’autant plus que c’est la première vraie suite de la série. Alors, est-ce que ce The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom est à la hauteur ?

Fiche Technique The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom

  • Date de sortie : 12 mai 2023
  • Style : Action-Aventure
  • Classement ESRB / PEGI : E10+ / 12
  • Développeur : Nintendo EPD
  • Éditeur :  Nintendo
  • Langue d’exploitation : Sous-titres et voix disponibles en français
  • Exclusivement sur Nintendo Switch
  • Testé sur Nintendo Switch OLED
  • Prix lors du test : 89,99 $ CAD / 54,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Une vraie suite

Attention les deux prochains paragraphes récapitulent les premières minutes du jeu.


Link et Zelda découvrent qu’une étrange aura sombre émane des profondeurs des sous-sols du château d’Hyrule abandonné depuis la mort du Fléau. Ces émanations maléfiques auraient rendu malade de nombreux habitants, mais elles n’affectent pas nos compagnons. Lorsqu’ils décident de s’y aventurer, ils retrouvent quelques vestiges de l’ancienne puissante civilisation des Soneaus et des inscriptions relatant des événements du passé.

Au bout de leur chemin, une terrifiante créature momifiée est suspendue grâce à un bras flottant qui semble avoir une emprise sur elle. Malheureusement, celui-ci lâche prise ce qui permet à la bête de se réveiller et attaquer le duo. Lors de l’assaut, Zelda tombe dans les profondeurs du néant, tandis que Link est sauvé par le même bras et ramené en lieu sûr. Qui a bien pu secourir Link ? Où est Zelda ? Et quelle est cette abominable créature qui vient de se réveiller ? Tears of the Kingdom est rempli de grands mystères dont vous voudrez découvrir tous les détails.


Retrouver le royaume quelques années plus tard

Comme il s’agit d’une suite, je vous recommande d’abord de finir l’excellent Breath of the Wild et peut-être même de regarder un récapitulatif sur YouTube si ça fait 6 ans comme moi que vous l’avez fait. Heureusement, Nintendo a pensé aux gens comme moi avec la vidéo suivante.

Un récapitulatif de Breath of the Wild signé Nintendo

Pourquoi est-ce que je recommande de la regarder ? Parce que Tears of the Kingdom nous transporte encore aux quatre coins d’Hyrule où on revisite les différents peuples. Ainsi, les nombreuses retrouvailles qu’on expérimente durant l’aventure ont un impact beaucoup plus fort lorsqu’on capte toutes les références.

J’ai particulièrement aimé que Link reflète la réalité du joueur puisqu’il découvre aussi comment les choses ont évolué depuis BotW. Les choses ont bougé beaucoup au royaume d’Hyrule et c’est savoureux d’absorber toutes ces informations. On n’a peut-être pas l’effet de surprise d’explorer un tout nouveau monde cette fois, mais il y a amplement d’éléments pour garder le joueur en haleine.

Les choses ont bougé beaucoup au royaume d’Hyrule et c’est savoureux d’absorber toutes ces informations.

L’un de ces éléments, c’est l’histoire qui est bien plus développée que dans le jeu précédent. Encore une fois, Link retrace des larmes de dragon qui se cachent sur la surface d’Hyrule. La grande nouveauté, c’est que ceux-ci sont au milieu d’énormes hiéroglyphes qu’on peut repérer à haute distance dans les airs.

La meilleure manière de les trouver, c’est de se propulser des tours d’observatoires qu’on doit aussi activer pour débloquer toutes les parties de la carte. Les scènes sont plus complètes que dans le premier jeu et font avancer davantage l’histoire. En plus, elles sont encore très jolies visuellement.

Un Hyrule différent

Or, c’est peut-être le même Hyrule, mais bien des choses ont changé. Skyward Sword a introduit une certaine verticalité à la série que Breath of the Wild a amplifiée. De son côté, Tears of the Kingdom concrétise le tout en livrant un mélange des deux. C’est-à-dire que le royaume est maintenant séparé en trois sections ouvertes : la surface, les abimes et le ciel.

On a déjà vu le ciel dans les vidéos promotionnelles du jeu qui nous ont permis de constater qu’il s’agissait principalement de plateformes flottantes. Malheureusement, ces « îles » sont isolées les unes des autres ce qui fait en sorte qu’on doit principalement se servir d’éléments de la surface pour les traverser.

Pour procéder, on peut se propulser d’une tour ou en utilisant le pouvoir de reculer le temps sur un objet tombé du ciel. C’est pratiquement impossible de flotter d’une à l’autre à moins d’avoir beaucoup d’endurance et de l’aide-externe. Bref, c’est différent parce qu’il faut faire attention à nos mouvements et tomber peut s’avérer très coûteux.

Pour l’abîme, c’est complètement différent de ce qu’on a vu jusqu’à maintenant. Un peu partout sur la surface, on retrouve d’énormes cratères qui mènent dans les fins fonds de la terre. Au fond, il fait sombre, très sombre et il y a beaucoup d’émanations qui en ressortent. Pour avancer, il faut maximiser l’utilisation de nos matériaux qui émettent de la lumière afin de se donner un peu de visibilité.

Comme les tours d’observatoire, les abîmes renferment d’énormes racines que Link peut activer pour illuminer une partie du secteur. En les explorant, on trouve plein de trésors et des ennemis terrifiants à combattre. Malgré le risque, c’est payant d’y progresser. Avec ses trois « étages », l’univers de Tears of the Kingdom est donc beaucoup plus grand que dans le titre précédent.

Et un Link différent aussi

Ensuite, le monde n’est pas le seul qui a changé parce que Link aussi est différent. Tout passe principalement par le bras de Link qui a été corrompu durant l’intro puis guérit par une mystérieuse force. Cette guérison a transformé son avant-bras droit lui donnant une apparence foncée et des marques runiques. Durant la première séquence de jeu, notre héros va s’en servir pour débloquer ses nouveaux pouvoirs. D’abord, il peut déplacer et coller des objets ensemble, créer des amalgames d’armes et de bouclier, traverser des plafonds ou renverser les mouvements de certains objets. Je déteste que les armes, boucliers et arcs se brisent encore trop facilement, mais au moins on peut les personnaliser davantage.

Ce sont des pouvoirs quand même assez différents de ceux du premier jeu ce qui amène un certain renouveau. J’aurais aimé qu’il y ait un peu plus de possibilités au niveau des objets à déplacer et coller ensemble. Avec de l’imagination, on peut quand même aller loin. Pour les amalgames d’armes et de boucliers, on est allé beaucoup plus loin malgré la limite de deux à fusionner. Le défi des différents casse-têtes, c’est souvent de se rappeler l’utilité de chaque pouvoir et comment bien s’en servir.

Des donjons à ciel ouvert

Lorsque je prends une pause du jeu et que je réfléchis, c’est difficile de ne pas souligner la complexité et toutes les subtilités du design de ce monde. La plus belle preuve, ce sont les donjons dans lesquels on ne soupçonne pas d’être avant le boss final. Ils sont tellement bien intégrés au reste du monde; c’est vraiment impressionnant. C’est notamment parce qu’ils sont essentiellement à ciel ouvert. Est-ce que j’aurais aimé une approche plus traditionnelle et est-ce que j’anticipe que certains n’aimeront pas ? Peut-être, mais l’option choisie me convient.

L’ingéniosité des développeurs de Nintendo est mise de l’avant un peu partout

L’ingéniosité des développeurs de Nintendo est mise de l’avant un peu partout incluant dans les sanctuaires. Que vous soyez fans de ceux-ci ou non, ils sont de retour et il y en a beaucoup. Encore une fois, quatre sanctuaires complétés donnent ce qu’il faut pour obtenir un cœur de plus ou augmenter notre endurance. Heureusement, les sanctuaires sont plutôt courts et très variés ce qui nous amène à utiliser nos pouvoirs de multiples manières. J’ai été surpris de toutes les possibilités que le jeu nous réserve avec nos divers pouvoirs.

Beaucoup à faire

Outre les nombreux sanctuaires, les hiéroglyphes et les tours d’observations et bien sûr les Korok, Tears of the Kingdom propose un large éventail de quêtes secondaires. Il y a, entre autres, plusieurs énigmes qui amènent le joueur à réfléchir et à explorer tous les recoins. C’est facile de bifurquer de votre quête principale et je ne doute pas que les joueurs prolongeront énormément leur aventure.

Le seul qui me dérangeait un peu, c’est un personnage qui plante des panneaux un peu partout dans Hyrule et tente de les faire tenir en place. Il nous demande d’utiliser les matériaux autour pour que celui-ci tienne debout sans son aide. J’ai trouvé ça amusant pour les 2-3 premiers, mais après ça commençait à devenir très redondant surtout au 10e.

Sinon, je vous recommande aussi de visiter tous les relais parce que leurs visiteurs donnent de précieuses infos. C’est aussi là qu’on peut personnaliser notre cheval en y attachant une monture. On peut d’ailleurs y attacher des structures imposantes si ça vous chante.

Quelques petits points en terminant

J’ai quand même eu quelques irritants que je dois mentionner. Nintendo a adopté une autre formule que le simple ajout de puissants pouvoirs pour nous récompenser lorsqu’on anéantit les Boss principaux. J’évite les divulgâcheurs, alors disons simplement que des compagnons se joignent à notre quête. Ceux-ci possèdent chacun des pouvoirs uniques qu’on peut activer en leur parlant, mais il y a un délai entre chaque usage. Le problème, c’est qu’ils ne suivent pas toujours Link parfaitement et ils restaient coincés derrière des obstacles. En plus, lorsqu’on commence à en avoir plusieurs, c’est facile d’activer le mauvais. Bref, selon moi, ce n’est pas un choix optimal du côté de Nintendo.

J’ai aussi eu quelques ralentissements en mode portable, alors que la fréquence d’image diminuait un peu pendant quelques secondes. Ce n’est rien de vraiment dérangeant et honnêtement, je ne l’ai remarqué qu’après une vingtaine d’heures de jeux. Je ne crois pas que l’expérience des joueurs sera diminué pour autant.

Graphiquement, c’est encore un des plus beaux jeux de la Switch même s’il n’a pas beaucoup évolué. Je trouve que la diversité des environnements du monde ouvert est encore un point fort du jeu. Au niveau musical, je trouve aussi que l’expérience est rehaussé comparativement au chapitre précédent. J’ai plus accroché à la musique, même si je pense qu’il manque encore un instrument comme un Ocarina.

Verdict sur The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom

En terminant, le meilleur résumé que je peux faire de mon expérience avec The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom, c’est le suivant. On n’a pas l’effet de surprise de découvrir un tout nouveau Zelda révolutionnaire comme ce fût le cas avec Breath of the Wild. Le jeu était initialement planifié comme un DLC avant de prendre tellement d’ampleur jusqu’à devenir une suite et ça paraît.

J’ai eu le même sentiment en comparant God of War (2018) avec sa suite parue l’an dernier. À mon avis, ce n’est pas du tout une mauvaise chose. C’est plus de ce qu’on a aimé du premier avec assez de nouveautés pour accrocher encore le joueur et une meilleure histoire. Bref, c’est assurément un titre que je recommande fortement pour ceux qui ont aimé le premier et c’est une autre grande aventure qui vaut le détour.

Test de The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom
La continuité de l'histoire et le scénario est meilleur
Les nouveaux personnages sont très intéressants
Retrouver certains personnages ramène de bons souvenirs
Les designs de niveaux sont excellents
Un monde encore plus grand à explorer
Les nouveaux pouvoirs offrent un renouveau au gameplay
La musique orchestrale est meilleure que le premier jeu
L'effet de surprise n'est pas aussi présent
Les combats n'ont pas évolué
Nos compagnons ne nous suivent pas parfaitement
Quelques ralentissements
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