Test de The Messenger: un voyage nostalgique dans les 80’s

Quand un studio québécois sort un jeu, Geeks and Com’ se fait un plaisir d’en parler. Si en plus ce jeu est de qualité, ce plaisir est doublé. Êtes-vous prêts à partir pour une aventure vers le passé, au royaume des jeux 8 et 16 bits avec The Messenger ?

Fiche technique

  • Date de sortie : 30 août 2018
  • Style : Action/plate-forme rétro
  • Classement ESRB/PEGI : ESRB E / PEGI 7
  • Développeur : Sabotage
  • Éditeur : Devolver Digital
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Disponible sur PC, PS4, Xbox One et Switch
  • Testé sur PC
  • Prix lors du test : 22,79$ CA ou 19,99 euros
  • Site officiel
  • Version offerte par l’éditeur

À la (re)découverte des merveilles du 8 et 16 bit

Si comme moi vous avez fait vos marques sur des consoles 8 et 16 bits, vous sentirez certainement un vent de nostalgie vous caresser la nuque. Dès les premiers instants, vous serez envoûtés par le style si reconnaissable qui faisaient normes sur les consoles des années 80. Une esthétique pixélisée et une musique entraînante à la sauce 8 bits. On pourrait croire que le fait de revenir à des graphismes de ce type, à l’heure des productions de plus en plus photoréalistes, serait difficile, mais il n’en est rien. Force est de constater que les jeux de cette époque possédaient un charme qu’il est difficile de retrouver de nos jours.

Un style 8 bits parfaitement réussi.

Les jeux rétro sont de plus en plus populaires. J’ai d’ailleurs dernièrement testé Dead Cells qui surfait également sur cette vague. Ce que The Messenger fait pour se démarquer des autres, c’est le passage au cours du jeu d’un style 8 bits (NES/Sega Master System) à un style 16 bits (Super NES/Megadrive). Cette évolution esthétique s’amorce après avoir visité la Tour du Temps, à environ 4h30 de jeu, lorsque votre personnage est envoyé dans le futur. Les graphismes deviennent plus fins tout en conservant le charme du rétro. Une vraie réussite qui permet de bien individualiser passé et futur et d’apporter un plus à ce type de jeu.

Le passage en 16 bits est une excellente idée.

Ninja Gaiden dans la peau

Vous incarnez un Ninja reclus aux confins d’un monde menacé par une invasion démoniaque. Entraîné toute sa vie à se défendre contre cette invasion, votre personnage manie le nunchaku à la perfection. Il se verra confier par le héros de l’ouest un parchemin qu’il devra garder à tout prix. Chaque niveau du jeu possède un style très distinct. Vous aurez à affronter un bestiaire assez varié: champiquants, démons et autres tortues démoniaques. À la fin de chaque niveau, un boss vous attend. Certains sont assez faciles à battre, d’autres vous demanderont de recommencer le combat plusieurs fois afin de saisir les faiblesses de votre adversaire. J’ai trouvé certains boss très charismatiques, d’autres un très loufoques.

Les boss sont de qualité.

Au fil de votre aventure, votre personnage va apprendre de nouvelles capacités. Parmi celles-ci on peut citer la possibilité d’escalader les murs, celle de planer grâce à une cape, celle d’utiliser un grappin, etc. En plus de ces capacités, la récupération d’éclats temporels vous permettra d’acheter des améliorations. Ces améliorations se présentent sous forme d’un arbre de compétence assez simple. Il vous donnera la possibilité d’accroître votre niveau de vie, votre résistance ou encore votre nombre de shuriken énergétique.

Ces améliorations peuvent être débloquées chez un marchand qui va assurément vous faire sourire à plusieurs reprises. En effet, l’humour est aussi un aspect important du jeu. Plus subtil qu’un Guacamelee! 2, il n’en reste pas moins plaisant. Essayez d’ouvrir l’armoire dans la boutique du marchand et vous aurez le droit à un dialogue ubuesque et sans fin.

Ce dialogue peut durer longtemps…très longtemps.

Un système de résurrection inventif

Comme vous le savez certainement, ce type de jeu s’accompagne d’un nombre important de décès. Que ce soit par la main d’un ennemi, par un saut dans le vide ou empalé sur un pieu, votre personnage va mourir…et souvent. À chaque mort, un petit personnage, mi-scribe mi-démon, nommé Kazimodo, va vous ramener dans le temps pour vous éviter une mort définitive. En contrepartie, il va vous endetter d’un certain nombre d’éclats. Ainsi chaque éclat récupéré après chaque mort va directement dans les caisses du petit démon.

Kazimodo, personnage mi-scribe mi-démon se chargera de vous ramener dans le temps après chaque mort. Mais vous vous endetterez d’autant d’éclats temporels à chaque saut dans le vide !

J’ai vraiment aimé ce système plutôt ingénieux de résurrection. D’autant que Kazimodo, votre ange (démon) gardien, est vraiment drôle…et très taquin. En effet, il ne va pas se gêner pour se moquer de vous après chaque mort. Il va par exemple vous demander si vous avez un problème de manette, si vous avez fait exprès de tomber dans le vide, et j’en passe. Bref, l’humour est bien présent dans ce jeu.

Ce petit démon est très moqueur.

Difficile d’estimer la durée de vie de ce jeu puisque arrivé à un certain point, vous pourrez voyager dans le temps afin de vous balader dans le monde à la façon d’un metroidvania. Comptez tout de même une bonne dizaine d’heure pour finir le jeu.

Test de The Messenger: un voyage nostalgique dans les 80’s
"Si vous avez grandi dans les années 80 et 90, The Messenger vous fera assurément ressentir vos premiers émois vidéoludiques avec un style sonore et esthétique 8 et 16 bits qui possède un charme indéniable. Si vous êtes plus jeune et que vous désirez avoir un aperçu des hits qui ont fait tourner les NES et autres Megadrive, je vous conseille également de vous lancer dans ce petit jeu indé signé un studio québécois. Avec un humour fin, un gameplay simple, mais efficace et une esthétique envoûtante, nul doute que vous serez charmé par ce jeu d'action/plate-forme."
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