Le jeu dans le nuage

Des témoignages des joueurs

Que ce soit Xcloud ou Stadia, le jeu dans le nuage prend son envol cette année. Ce sont de nouvelles façons de pouvoir profiter des plateformes traditionnelles. La première est encore en mode bêta et la 2e, vol de se propres ailes.

PS Now tente de se faire un chemin, mais n’est pas à point. Pour les joueurs PC, Geforce Now se positionne comme le service par excellence, malgré quelques embûches.

Pour cet article sur le jeu dans le nuage, je vais laisser la place à la communauté de s’exprimer. J’ai demandé à quelques joueurs du groupe Stadia Nation Québec de me parler de leur histoire avec la plateforme de Google.

Voici donc quelques témoignages recueillis.

Anthony Gravel, rédacteur en chef de Geeksandcom’

L’arrivée du jeu dans le nuage chez Anthony

Je n’ai pas embarqué immédiatement dans Stadia. Pour une fois, je me suis retenu en me disant que c’était un produit Google et qu’il serait lancé rapidement pour être ensuite « patché » selon les recommandations des utilisateurs.

À la sortie, j’avais d’énormes doutes d’autant plus que Microsoft arrivait aussi avec son service xCloud.

C’est finalement en mars que j’ai rejoint la plateforme et j’ai été rapidement conquis. J’ai commencé avec DOOM Eternal alors que j’avais eu la chance d’avoir un code Xbox One et Stadia pour tester le jeu.

Pendant que j’attendais mon téléchargement sur ma console de Microsoft, j’ai immédiatement lancé le jeu sur Stadia et j’ai vite compris l’attrait. Pas d’espace à libérer sur ma console, pas de temps d’attente et aucun correctif à télécharger.

Bref, ma plateforme de test pour ce jeu a été facile à choisir.

https://www.youtube.com/watch?v=H1yOUFHREOA

Mais ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux savent que j’ai un penchant pour ma Nintendo Switch.

J’aime le format portable qui me permettait d’apporter ma partie partout incluant dans le métro en me rendant au boulot. J’ai donc toujours rêvé de voir ces plateformes débarquer sur la console.

J’ai essayé de jouer régulièrement avec le claw de Google sur lequel mon téléphone et ma manette Stadia étaient attachés. Malheureusement, ce n’était pas très pratique à transporter et avec un téléphone lourd comme mon Note10+, ça pouvait devenir tendu pour mes poignets lors de longues sessions.

Arrive finalement le Razer Kishi, un appareil fort prometteur qui tentait d’imiter un peu ce que faisait Nintendo. En installant l’équivalent de Joy-Cons à chaque extrémité de mon téléphone, j’avais finalement l’approche portative que je cherchais.

Ce n’est pas parfait ; la finition et la sensation des boutons font un peu bas de gamme, mais le résultat est efficace à souhait. J’ai enfin accès aux jeux dans le nuage dans un gaming de qualité sur mon téléphone, mais attention c’est seulement pour Android…

Bref, Stadia vient ajouter de la compétition à un milieu qui n’en a jamais assez. C’est une option au coût d’entrée peu dispendieux qui devrait fortement être considérée et qui donne du gaming de qualité à très bon prix.

Kreator, alias Sébastien Plourde, administrateur du groupe Stadia Nation Québec 

L’arrivée du jeu dans le nuage chez Sébastien

Ceux qui me connaissent savent que je suis un grand fan de Stadia, mais je dois reculer au début de Septembre 2019. Une décision fut prise qui allait changer ma vision face au service qu’offre maintenant Stadia.

Un ami me disait avoir précommandé le kit Founders de Stadia suite à leur présentation. J’avais assisté à la présentation du produit comme plusieurs, mais j’étais plutôt resté sceptique.

C’est après avoir lu plusieurs articles qui expliquaient vraiment bien le produit et après avoir constaté le prix de l’édition Founders que je me suis dit que ça serait bien de participer au lancement de ce service.

Et bien, croyez-le ou non, le 10 septembre j’ai créé un groupe Facebook pour les Québécois dédiés à la plateforme de jeu nuagique Stadia. Il y avait une dizaine de membres au début et en quelques semaines seulement, on dépassait les 200 membres déjà. Aujourd’hui, on est plus de 930. 

Donc, le 19 novembre 2019 c’était le lancement officiel de Stadia. Il y a quelques ratés au niveau des communications et de l’envoi, mais rien de bien important. Le 21 du même mois, j’active mon compte et je démarre un des premiers jeux inclus dans l’abonnement Pro : Samurai Shodown.

Je suis assez impressionné de voir qu’aucun téléchargement n’est requis. Je réclame le jeu et je le lance aussitôt, bien heureux de constater que la latence des contrôles est à peine perceptible.

Oui, il y en a, mais on se trouve pratiquement au niveau de la jouabilité sur une console locale, vraiment très impressionnant.

https://www.youtube.com/watch?v=C2mbrbk3UJU

Au fil du temps et des mois, Google a peaufiné le service et ajouté des options qui étaient réclamées par les joueurs.

Il y a eu beaucoup de mauvaises presses sur les réseaux sociaux, la plupart du temps par des gens qui n’ont pas essayé le service ou qui en ont fait l’essai dans un écosystème wifi inadéquat par exemple en passant par un VPN.

Pour ma part, l’expérience fut magique, presque aucun lag, quelques déconnections de la manette au début qui fut rapidement réglé par une mise à jour.

La meilleure expérience pour le moment pour moi est Doom Eternal. Le jeu fonctionne super bien à 60fps et en HDR. J’ai vraiment l’impression de jouer sur une console. Quelques semaines plus tard, Bethesda a une mise à jour du jeu qui diminue la latence, WOW !

Je peux vous confirmer, par le témoignage de la plupart des membres de mon groupe, que pour la majorité des utilisateurs de Stadia tout fonctionne à merveille. Il y en a même certains qui arrivent à faire bien fonctionner le tout sur un vieux Chromebook à 250 $. 

Assez spécial quand on pense que certains jeux comme Doom exigent quand même un ordinateur assez puissant pour en profiter avec une bonne cadence d’image.

Bref, Stadia est un service qui a énormément de potentiel surtout si les développeurs se donnent la peine d’exploiter Stadia. L’avenir ne peut être que prometteur !

PowerBeef#5695, alias Patrice Dery

L’arrivée du jeu dans le nuage chez Patrice

Dès le dévoilement de Stadia par Google en mars 2019, j’avais immédiatement été conquis par l’idée. La possibilité de jouer dans le nuage aux derniers jeux AAA en 4K/60 FPS sans l’achat de matériel onéreux me semblaient particulièrement attrayant. 

Donc, j’ai précommandé l’édition Founder. L’avis de multiples journalistes ainsi que certains tests de latence m’ont légèrement refroidi après coup. Il s’en soit suivi un petit manège durant lequel j’ai annulé et précommandé à nouveau deux ou trois fois durant les jours qui ont suivi.

J’ai finalement pris la décision de forger ma propre opinion et j’ai succombé pour le pack Premiere.

Dans l’optique de tester le service dans des conditions optimales, j’ai profité de l’occasion pour changer mon modem/routeur et ainsi régler quelques soucis de stabilité sur mon réseau. 

J’ai branché le Chromecast Ultra par câble Ethernet directement dans mon modem pour m’assurer d’avoir la meilleure connexion possible. Bien que la promesse du 4K/60 FPS n’a pas été tenue au départ et que la majorité des fonctionnalités promises n’étaient pas disponibles, j’ai tout de même été bluffé !

Le délai de réponse ne s’est aucunement fait sentir et il était dur de croire que le jeu tournait sur un serveur distant.

Presque huit mois plus tard et après avoir investi une somme considérable pour alimenter ma bibliothèque, Stadia est définitivement ma plateforme de jeux principale.

Je n’ai plus besoin de me soucier de l’espace de stockage (problème qui risque définitivement de se faire sentir sur les consoles de prochaine génération) ni d’attendre le téléchargement de mises à jour de taille conséquente.

La plateforme a évolué en quelque mois. Dans les années à venir, nous verrons l’arrivée de toutes nouvelles expériences de jeux uniquement possible sur le cloud. C’est là que l’approche « cloud only » de Google portera réellement ses fruits.

Même si la transition vers le jeu dans le nuage se fera sans doute sur plusieurs années, je crois que Stadia a un bel avenir devant lui.

C’est pourquoi j’espère que Google profitera du Stadia Connect de juillet pour confirmer l’existence des nouvelles lames V2 offrant un rendu graphique similaire aux consoles de prochaine génération ce qui permettrait peut être de grignoter quelque part de marché.

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En résumé, je crois que ces témoignages pourront vous convaincre de faire le saut dans le jeu dans le nuage.

Si ce n’est pas déjà fait, vous pourrez vous y retrouver dans ces exemples et partager ces bonnes impressions. La communauté en ligne ne fait que grandir !

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