Test No Place for Bravery : la quête d’un père aimant

Si vous ne l’avez pas encore remarqué, je suis un friant de jeux pixelisés. Je ne sais pas pourquoi mais c’est un style graphique qui me parle énormément. La principale raison à mon avis c’est que la majorité du temps, les développeurs doivent outrepasser l’aspect spectaculaire visuel pour attirer les joueurs. C’est alors que l’on découvre une jouabilité unique, une histoire prenante ou une excellente musique. Parce que l’on ne porte pas toujours attention à ces points ô combien important quand les graphiques sont impressionnants.

C’est de cette façon que No Place for Bravery a capté mon intérêt. En plus, le jeu se veut comme étant un bon défi, comme l’est depuis si longtemps les Souls-like. Deux styles qui m’interpellent mis ensemble? C’est presque trop beau pour être vrai. Et c’était effectivement le cas…

FICHE TECHNIQUE DE NO PLACE FOR BRAVERY

  • Date de sortie : 22 septembre 2022
  • Style : Action/Aventure/Jeu de rôle
  • Classement ESRB / PEGI M/ 16
  • Développeur :  Glitch Factory
  • Éditeur : Ysbryd Games
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Disponible sur Nintendo Switch et PC
  • Testé sur Nintendo Switch
  • Prix lors du test : 24,99 $ CA / 19,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Être père, c’est avoir le monde sur ses épaules

Dans No Place for Bravery, on incarne Thorn, un ancien guerrier devenu tenancier de bar à la suite d’un moment tragique : la disparition de sa fille, Leaf. Après de multiples recherches et avoir exploré monts et marées avec sa femme, ils décident d’arrêter et perdent tout espoir de la retrouver un jour. Thorn rencontre alors Phid, un petit garçon paralysé des jambes et décide de l’adopter comme étant son propre fils. Leur vie est loin d’être merveilleuse mais est respectable.

Puis, sans qu’ils s’en attendent, un dernier espoir voit le jour pour retrouver la petite Leaf, disparue depuis maintenant 10 ans. Thorn tentera une dernière fois de sauver son enfant en retirant tout ce qui se trouve sur son passage. Jusqu’où un père est-il prêt à aller afin de ramener son bien le plus précieux? C’est dans cette mentalité que Glitch Factory désire que l’on entrevoie le jeu et croyez-moi, cela fonctionne.

Dès le départ, on peut constater les horreurs qui ont guettées la vie de Thorn et de Phid. La ville est sous le joug de plusieurs groupes qui se font la guerre sans merci. Des personnes vivent dans la misère et la pauvreté et sont assassinées sans raison valable. Mais malgré que cela semble terrible, rien ne l’est encore plus que toute la colère que peut éprouver notre personnage. Perdre un enfant est sans aucun doute le pire sentiment que quelqu’un puisse vivre. Ceux qui se trouveront sur votre chemin ne savent pas ce qui les attendent.

Soyez patient ou le sens du timing

No Place for Bravery ne se cache pas concernant les inspirations de son jeu. Sekiro et les Souls-like ont grandement influencés le style de combat bien que le jeu soit en 2D. On doit attaquer au bon moment, se défendre également et même contre-attaquer pour donner suite à un bloc bien effectué. Et si jamais vous avez le sens du timing parfait, vous aurez la possibilité d’exécuter littéralement votre adversaire.

Et je vous avertit, malgré qu’il soit fait en pixel, le jeu n’est pas pour les coeurs sensibles. Il est visuellement très détaillé mais sans tomber dans le mauvais goût. On comprend pourquoi toute cette violence est nécessaire au fil de l’histoire. Il faut également dire que nous sommes dans une époque qui semble être proche du médiéval. Ce n’était pas les temps les plus joyeux, n’est-ce pas?

Visuellement, le jeu est franchement impressionnant. On a le droit à des moments vraiment marquants et grandioses au niveau du décor. Si je devais faire un comparatif, je trouve que le jeu ressemble beaucoup à Children of Morta, un jeu que j’avais adoré. Plus on progresse dans l’aventure, plus on découvre de nouveaux paysages, différents des précédents. Et cela reste tout de même un exploit de rendre le tout si attrayant quand c’est un jeu pixelisé. J’admire ceux qui réalisent de petits chef-d’oeuvre dans ce genre.

C’est alors que l’on avance dans l’aventure…

Pour se rendre compte que, malheureusement, No Place for Bravery a de nombreux défauts. À commencer par les images par seconde. Lorsqu’il y a trop d’ennemis à l’écran, le jeu souffre de latence et c’est très pénible. Surtout si cela survient lors d’un combat ou notre rythme est brisé alors que c’est si essentiel. La trame sonore, qui semble intrigante au premier abord, devient redondante en raison du peu de variété qu’elle offre. Au point où j’ai dû couper le son à certains moments tellement je n’en pouvais plus d’entendre les mêmes pistes encore et encore. Oui, c’est à ce point.

Il n’y a pas de mini-carte à l’écran. Cela peut sembler banal comme enjeu mais on doit y revenir assez régulièrement. De devoir retourner dans le menu constamment devient un très grand irritant. Heureusement, on peut appuyer sur le bouton du bas sur le D-Pad pour y accéder. Mais on ne peut pas appuyer à nouveau dessus pour en sortir. Désagréable.

Mais le pire est le temps de chargement. Pour ceux qui avait lu ma critique de Cris Tales, j’avais retiré beaucoup de points à la note finale pour cette raison spécifique. Dans le cas de No Place for Bravery, c’est encore pire. Le temps de chargement entre deux emplacements peut être de 3 à 10 secondes. Mais surtout, c’est très fréquent. C’est le genre de problème qui peut rapidement être résolu par une mise-à-jour et on espère que cela sera le cas. Parce que c’est tout simplement l’expérience dans sa globalité qui en souffre.

Verdict de No Place for Bravery

Il y a du positif avec No Place for Bravery. L’histoire est prenante et intrigante, le style graphique est intéressant et les combats sont stimulants. Si vous aimez lire, le lore du jeu est immense et on amasse beaucoup de documents qui nous fait comprendre dans quoi nous sommes. On peut même flatter des animaux!

Malheureusement, le jeu souffre de beaucoup de défauts qui sont impardonnable, même pour un petit studio. Le temps de chargement vient nuire au rythme, le manque de variété musicale nous épuise et la latence affecte grandement le jeu. C’est dommage parce qu’il aurait pu facilement se placer parmi les jeux indépendants intéressants de l’année. Il faudra lui donner encore de l’amour après sa sortie si on désire rendre le jeu attrayant.

Test No Place for Bravery : la quête d’un père aimant
Une patte graphique très intéressante
Un univers poussé, si vous aimez la lecture
Des combats exaltants et pas du tout évidents
De la latence lorsqu'il y a trop d'ennemis à l'écran, ce qui est assez fréquent
Les temps de chargement qui surviennent encore et encore
La musique qui manque cruellement de variété
Pas de mini-carte à l'écran ou pas de moyen d'y accéder rapidement dans le menu
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